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Michel Garroté - Je reproduis ci-dessous une lettre de Bernard
Beauzamy, Président-directeur général de la Société de Calcul Mathématique. Cette fois, c'est le bon vieux Borloo qui fait l'objet de sarcasmes, au demeurant
sarcasmes fondés. Après Obamateur et Sarcophage, voici Boborloo.
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Il est d'usage de donner un nom de référence à une unité, généralement le nom de celui qui a établi les bases de la discipline : Ampère pour le courant électrique, Tesla pour le
champ magnétique. On pourrait ainsi donner le nom de Borloo à l'unité d'obscurantisme et d'entêtement. Une action totalement absurde, poursuivie malgré tous les désaveux
scientifiques, malsaine et dangereuse, serait ainsi graduée entre 0 et 1 Borloo. Par exemple, Lyssenko, qui a réussi à paralyser l'agronomie et la biologie
soviétiques pendant prés de trente ans, se verrait évaluer à 0.8 Borloo. La mystification du réchauffement climatique, qui conduit toute une nation à faire son « bilan carbone »
pourrait recevoir 0.9 Borloo. Le développement des éoliennes serait à 0.4 Borloo, celui des biocarburants à 0.5 et la lutte contre la vache folle à 0.6. Les
théories visant à rendre dangereux les nitrates, les champs électromagnétiques, les rayonnements hertziens, etc., pourraient recevoir entre 0.4 et 0.6 Borloo.
Pour approcher la valeur 1, limite absolue, la théorie ne doit pas seulement être absurde : elle doit recueillir l'assentiment de tous, aussi bien les représentants élus
que les journalistes. C'est pourquoi les éoliennes, qui sont contestées, ne dépassent pas 0.4 ; le réchauffement, dont tous les journaux parlent tous les
jours, atteint 0.9 ; ceux qui ne voient aucun fait qui l'appuie n'ont pas droit à la parole et sont discrédités. Lyssenko envoyait ses opposants au Goulag. Comme disait
Vaclav Klaus, c'est la liberté qui est en danger, et non le climat. Avec le Borloo comme unité et le Kosciusko-Morizet comme sous-unité (un Borloo vaut 10
KM), la Société de Calcul Mathématique introduit un moyen d'évaluer les régressions de l'esprit humain ; jusqu'à présent on ne savait mesurer que les progrès.
Bernard Beauzamy
Président-directeur général, Société de Calcul Mathématique