Symbolique de l'eczéma par le Dr Dominique Seignalet 24 avril 2009

Publié le 25 avril 2009 par Sophielaurerenee

Réflexion sur la symbolique de l’eczéma

L’eczéma comme la plupart des maladies, est une pathologie d’origine multifactorielle.

Y participent des causes héréditaires, des déséquilibres alimentaires, des pollutions environnementales des agents infectieux, mais aussi des stress psychologiques chroniques qui fragilisent l’individu et l’“usent” prématurément.
Aujourd’hui, nous vivons plus longtemps, essentiellement grâce aux développements des mesures anti-infectieuses (hygiène, vaccins, antibiotiques) et grâce aux progrès de la chirurgie

Cependant, l’allongement de notre temps de vie nous expose à un nombre plus important de facteurs d’usure, parmi lesquels le stress chronique et les pollutions environnementales très toxiques pour notre santé.
On peut s’intéresser aussi au sens symbolique de la maladie, pour la comprendre dans le cours de notre existence

La peau est une Interface entre notre intimité et le monde extérieur, elle est aussi le porte parole de notre inconscient.la peau est le plus sensible de nos organes. « Etre mal dans sa peau », « avoir les nerfs à fleur de peau », nombreuses sont les métaphores à utiliser la peau comme marqueur somatique.

Une somatisation est une projection sur le plan corporel des perturbations émotionnelles. Ces affections concernent, bien sur,aussi les enfants. Du fait de son immaturité psychique, incapable de parler de son mal-être, le nourrisson va par exemple exprimer sa détresse avec l'eczéma.

De récentes découvertes ont montré que les cellules cutanées forment avec les terminaisons nerveuses présentes dans la peau de nombreuses connexions. Par le biais de petites molécules appelées neuromédiateurs, elles échangent en permanence des informations.

Nous connaissons tous ce lien subtil entre la peau et nos états d'âme. Organe sensoriel traduisant nos sentiments, la peau, jonction entre le « dehors » et le « dedans » est le lieu privilégié de l'expression émotionnelle.

Ainsi, à chaque première représentation, le comédien Louis Jouvet déclenchait, du fait de son trac, une poussée d'eczéma paroxystique.

Mémoire du toucher, des câlins maternels, des réminiscences de joie et de tendresse, la peau garde aussi la trace des absences, des douleurs, des blessures de la vie et de tout ce qui se passe à l'intérieur de soi.

Certains, à défaut d'avoir reçu une  nourriture affective suffisante durant l'enfance, garderont une certaine fragilité psychique et seront par exemple davantage prédisposés à une maladie de peau.

Le “sens collectif” de nos maladies- est très peu pris en compte dans nos sociétés contemporaines occidentales On est loin de ce qui se produit dans des sociétés traditionnelles comme celle des Navajos ou de tribus d’Afrique noire où la guérison d’un individu passe par une remise en question de toute la communauté et où les cérémonies de guérison peuvent durer jusqu’à huit nuits et neuf jours.

 C'est parce que nos souffrances affectives s'inscrivent dans notre corps qu'il semble utile d'apprendre à exprimer nos vrais besoins.

"C'est l'âme qui doit être traitée en premier lieu  avec la plus grande sollicitude, pour que le corps s'en trouve soulagé" déclarait Platon qui, déjà, avait  pressenti le lien étroit existant  entre le corps, la peau et la sérénité de l'âme.

   Dr Dominique Seignalet
Pour en savoir plus sur l'association Seignalet :
http://www.seignalet.fr

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