Ce sont pas moins de 41 passages de son roman qui sont incriminés. L'auteur déclare : « Comment un juge a-t-il pu estimer que cela valait un procès ? C'est ridicule. En plus, toutes les références se trouvent dans le Coran et dans la tradition islamique ». Il ajoute : « Je respecte la foi des croyants mais, dans une société laïque et démocratique, on doit avoir le droit d'interroger la nature de l'islam ».
Pour l'éditeur, Seuil, « le procès intenté à l'écrivain est une atteinte grave à la liberté d'expression et de création ». L'auteur n'en est pas à son premier procès en Turquie. Il a déjà été accusé par le passé d'« offense aux forces de sécurité nationale » en 1980 pour son roman Un long été à Istanbul et d'« offense à la morale publique » avec un autre roman, La Première femme.