Albert Einstein aurait déclaré que si les abeilles venaient à disparaitre, l'humanité n'en aurait plus que pour quatre ans: d'abord les abeilles, puis les plantes, puis les animaux, et ensuite nous. Le phénomène de disparition des abeilles est confirmé depuis de nombreuses années. Il donne l'impression de s'accélérer ces derniers temps si l'on en croit des rapports alarmants venant principalement d'Amérique du Nord et également d'Europe. De nombreux pays firent état en 2007 de pertes hivernales anormalement élevées. Les abeilles sont considérées généralement comme des indicateurs environnementales assez fiables puisque leur activité consiste à butiner en de multiples endroits. Elles accumulent donc toutes les traces de pollution pour finalement les concentrer dans la cire et le miel. On pourrait les voir comme des sortes de “canaris dans la mine”, ces oiseaux qui prévenaient les mineurs de l'imminence d'un coup de grisou et leur laissaient ainsi le temps de remonter à l'air libre avant qu'une explosion ne se produise.
Vu sous cet angle là, tout se passe comme si nous étions en train d'assister aux prémisses d'un effondrement écologique. Les abeilles qui survécurent plus de 80 millions d'années à tous les cataclysmes, sont intimement liées à la civilisation humaine. On les voit sur tous les bas reliefs ou peintures remontant aux origines. Leur disparition serait non seulement un des signes présageant de la fin prochaine de cette humanité mais aussi peut-être celui d'une catastrophe planétaire d'une ampleur inimaginable.
La ruche nous offre l'image d'une société parfaitement bien organisée. C'est à dire où chacune des abeilles sait instincivement ce qu'elle a à faire pour assurer la survie collective. Isolée, une abeille ne peut survivre. D'ailleurs, les abeilles communiquent entre elles grâce à des danses très codifiées réalisées en vol et permettant d'indiquer aux autres où se trouvent les bons coins pour butiner. Elles contribuent à la pollinisation et donc à la reproduction de plus de vingt mille espèces de végétaux. La disparition des abeilles conduirait à la disparition en chaîne de beaucoup d'espèces animales et donc peut-être au bout du compte à une forte diminution de la population humaine.
Beaucoup de cultures conçoivent les abeilles comme des messagers des Dieux et même comme un symbole de l'âme humaine. L'observation séculaire du rythme des abeilles, disparaissant eb hiver et puis ré- apparaissant au printemps, en fit un symbole solaire de résurrection. C'est pourquoi l'abeille fut toujours aux yeux des chrétiens une métaphore du Christ et de sa résurrection.
Ces derniers temps, les abeilles ne sont pas revenus aussi nombreuses. C'est comme si le soleil refusait de se lever ou le printemps de revenir.
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