La reliance

Martin Hirsch, ŕ Marseille, vient de faire l’éloge de l’alternance avec l’apprentissage comme remčde au nombre alarmant des jeunes 16 - 25 ans qui piétinent sur les seuils des Missions Locales pour l’Emploi, des Pôles Emploi, des formations et de l’entrée dans la vie active.

Pour des raisons politiques structurelles évidentes autant que conjoncturelles, Martin Hirsch n’a pas mandat pour secouer " le Mammouth ", ni pour interpeller la Vie Associative dans son ensemble dont pourtant il connaît bien les vertus et les lacunes.

Cependant, les enfants et les jeunes ont une vie avant l’orientation et la formation professionnelle qui se caractérise pour le moins par des alternances, école, famille, vie sociale (vie associative), étrangement ces alternances qui commencent avec la créche-halte garderie ne font l’objet que rarement de "rapports d’expérience" sollicités auprés des enfants. Cette discrimination systémique, cette mutilation de la société de la part d’expérience des enfants et des jeunes ressemble ŕ un suicide collectif d’un monde "adulte" confiné dans sa suffisance. L’ESS carnet(s) présenté par abCIDE, veut répondre ŕ cette nécessité et les Collectivités qui se l’approprient ne tarderont pas ŕ en faire la démonstration spécifique en leurs territoires. Avec les 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et la Décennie 2010-2020 de Culture de Non-violence et de Paix, la reliance s’annonce bien.

Ce non-questionnement des enfants par le systéme éducatif ( Education Nationale) sauf par les Classes Coopératives et autres rarissimes écoles de pédagogie active, délie les savoirs informels des savoirs formels (appentissages diplomants). Martin Hirsch avec les Communautés d’Emmaüs sait combien les apprentissages de la vie ( informels) hors l’école et parfois fort douloureux, forgent les personnalités , les comportements, les mentalités et la richesse humaine. La vie męme des Communautés d’Emmaüs tiend ŕ ces résilients qui ont métabolisé des violences subies en une humanitude qui les incite ŕ construire du bien commun en lieu et place de rencoeur et de vengeance tous azumuts.

La reliance , telle est le titre de la Conférence-Débat précédée d’ateliers proposée par le Centre d’Intervention Culturelle Socio-Technique Arcure Art. 17 et Les Ateliers d’Algebrista. La reliance , ce concept que nous devons en 1997 ŕ Bolle de Bal, fut repris par Edgar Morin et puis par d’autres sociologue depuis, comme un outil particuličrement polyvalent puisque décliné en " reliance générale " nous autorise ŕ suggérer un pont entre les générations, entre les institutions et entre les territoires ainsi qu’entre les économies. L’Economie Sociale et Solidaire y trouvera sa place avec l’économie plurielle dans " la Frasernité " et " Les jeunesses au travail avant l’emploi " la matičre de l’invention d’un futur un peu plus certainement coopératif.

Reliance, mixte de relier et d’alliance, des mots sur les maux.