Citizens’views #23 :”on ne rencontre toujours que des personnes qui nous ressemblent…” Caroline Vermalle

Publié le 24 avril 2009 par Lilzeon


Caroline Vermalle est l’auteur du roman L’Avant-Dernière Chance, Prix Nouveau Talent 2009 (Fondation Bouygues Télécom / Métro). Elle m’a contacté via Facebook et j’ai trouvé la démarche intéressante bien qu’un peu “agressive” a priori : aller directement à la rencontre de blogueurs-lecteurs pour faire parler de son roman. On forçait autrefois les portes de Gallimard, on ouvre aujourd’hui les comptes Facebook. Nouvelle époque ? En tout cas la plume est futée, et sensible.

  • Citoyenne ! Qui es-tu et que fais-tu online à nous ajouter comme “amis” sur Facebook ?

Je répands la bonne parole… celle de deux pépés qui font le Tour de France dans une Renault Scénic pour oublier qu’ils sont vieux – et qui rencontrent en route et contre toute attente la romance, l’optimisme et les SMS. Ce n’est pas aussi simple et aussi rose que ça, mais en gros, voilà l’histoire de mon bouquin L’Avant-Dernière Chance. http://tinyurl.com/c83sn9

Donc la vérité vraie, c’est que j’ai un livre à vous faire découvrir: L’Avant-Dernière Chance édité par Calmann-Lévy, qui a même reçu le prix Nouveau Talent 2009 (Fondation Bouygues Télécom / Métro).

  • tu lances un nouveau livre : qu’est-ce que ça va t’apporter de t’adresser directement à des blogueurs ?

Si on parle stratégie marketing, je n’en sais rien. L’idée n’est d’ailleurs pas de moi, mais d’experts en “stratégies conversationnelles” (agence Human To Human).
Depuis la parution du livre il y a un mois, 7 blogueurs ont écrit un billet sur moi; tous extrêmement flatteurs (j’en profite d’ailleurs pour leur dire MERCI!!). http://tinyurl.com/c3c7fc

Maintenant, est-ce que ces articles vont faire une différence au niveau des ventes du livre? A très court terme, a priori non: les statistiques de vente de la semaine suivant la parution des blogs ne montrent pas d’amélioration des ventes. Rendez-vous dans 6 mois pour un nouveau bilan…

Cepdendant, je peux vous dire que personnellement, les blogueurs m’ont apporté beaucoup! En tant que jeune auteur, je ne suis pas en mesure d’espérer voir des critiques de mon livre dans la presse. Donc lire la réaction des lecteurs par le biais des blogs, voir leur analyse et par dessus tout, leur enthousiasme, cela m’a apporté une confiance en moi qui me permet de continuer.

D’autre part, j’ai décidé de publier mon nouveau roman, Le Vent se Lève Tard, en-ligne, sur mon blog. Le fait de le proposer accessible à tous ne me rapporte rien à part le plaisir de le faire et la possibilité de recevoir des commentaires d’internautes. Donc venez, lisez et dites-moi ce que vous en pensez, c’est gratuit!!! ☺ http://tinyurl.com/dk7dka

  • tu as 140 caratères pour nous dire pourquoi l’acheter :

(Pour reprendre les mots d’une blogueuse):

“Il y a des romans qui font réfléchir, d’autres qui émeuvent, d’autres qui font rire et d’autres encore qui redonnent la joie de vivre: celui-ci fait les 4 à la fois !” http://tinyurl.com/cszww9

  • si tu pouvais réaliser un grand projet, une utopie, grâce aux médias sociaux, qu’est-ce que ce serait ?

… que tout le monde ait 6 milliards d’amis sur Facebook?

Sérieusement – et très égoïstement – j’aimerais pouvoir rencontrer des gens vraiment différents de moi et d’aller au coeur de le leur vie pour un instant. Pour un auteur, l’opportunité de connaître la vie d’un instituteur au Bénin, d’un clodo à Detroit, d’une danseuse au Lido (exemples tout à fait au hasard), de connaître ce qu’ils prennent au petit déjeuner, la relation qu’ils ont avec leurs parents, leurs fins de mois et leurs rêves secrets – c’est infiniment précieux! Bref, ça m’aiderait beaucoup pour créer mes personnages… A la place on invente, on passe des heures à lire, on se concentre très fort avec des bouts du puzzle pour recréer un ensemble qui court le risque d’être superficiel ou cliché… En fin de compte, que ce soit Facebook, ou Twitter, ou MySpace, etc. ces sites ne sont que le miroir de nos réseaux “réels”: on ne rencontre toujours que des personnes qui nous ressemblent… dommage.

Merci pour l’interview, à bientôt.
Caroline