Quelque jours après l’article publié sur le blog Psy & Geek consacré aux “textes fondateurs du cyberespace et de l’Internet”, et alors que je travaille actuellement sur la partie de mon mémoire consacrée à l’anti-géographie (courant de pensée, si l’on peut dire, qui annonce la “mort de la distance”, la “fin de la géographie”), je vous propose également quelques autres références “classiques” en libre accès (sous la forme d’extraits ou en intégralité) sur la toile :
Mitchell W. J., City of Bits, Space, Place, and the Infobahn, MIT, 1995 :
Ouvrage dans lequel il annonce l’émergence d’une « ville des bits » qu’il définit comme étant une ville peuplée de « citoyens cyborg » et « déracinée de tout endroit sur la surface de la terre, plus façonnée par les contraintes de connectivité et de bande-passante que par l’accessibilité et la valeur des terres [et] largement asynchrone dans ses opérations [...]. Ses lieux seront construits virtuellement au moyen de logiciels et non physiquement à l’aide de pierres et de bois , connectés par des liens logiques plus que par des portes, des passages et des rues. »
Rheingold H., Les communautés virtuelles, Addison-Wesley, 1995 :
Dans cet ouvrage, l’écrivain à qui l’on attribue la paternité de l’expression « communauté virtuelle » raconte l’histoire et dresse un état de la télématique, en partant de ses propres pratiques : « J’ai suivi le compte-rendu d’un témoin du coup d’état de 1991 à Moscou ; des événements de Tien-An-Mein ; de la guerre du Golfe. Ces informations se transmettent entre membres d’un réseau fait d’ordinateurs bon marché et de lignes téléphoniques ordinaires, se jouant des frontières géopolitiques en empruntant les artères de l’infrastructure planétaire de communication. »
Lévy P., Cyberculture, Odile Jacob, 1998 :
« Par l’intermédiaire des ordinateurs et des réseaux, les gens les plus divers peuvent entrer en contact, se tenir la main tout autour du monde. Plutôt que de se construire sur l’identité du sens, le nouvel universel s’éprouve par immersion. Nous sommes tous dans le même bain, dans le même déluge de communication. [...] Cet universel donne accès à une jouissance du mondial, à l’intelligence collective en acte de l’espèce. Il nous fait participer plus intensément à l’humanité vivante, mais sans que cela soit contradictoire, au contraire, avec la multiplication des singularités et la montée du désordre. »
Negroponte N., Being Digital, Vintage Books, 1996 :
Dans son ouvrage, N. Negroponte annonce la naissance de « l’homme numérique ». Il insiste également sur la puissance des transformations liées aux nouvelles technologies : « Comme une force de la nature, l’ère du numérique ne peut être niée ou stoppée. Elle a quatre qualités [...] : la décentralisation, la mondialisation, l’harmonisation, et l’autonomisation. »
A visiter également le site web “The Cyberspace and Critical Theory Overview” où l’on trouve, malgré les nombreux liens morts, de nombreux articles consacrés au cyberespace.
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