Le cumul de ces périodes de travail dominical pèse pour 23 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, mais également 30 % de sa fréquentation, précise LivresHebo. Car précédemment, une dérogation fournie par le préfet du département en date du 13 octobre 2008, permettait l'ouverture du dimanche, sur une période d'un an.
Quelques mois avant la fin du délai précédent, donc, le tribunal a coupé cette ressource, mais ajouté une astreinte de 10.000 € par dimanche ouvert. De quoi donner à réfléchir, et vite. « Si je suis obligé de fermer le dimanche, je lance un plan de licenciement immédiatement. C'est une question de survie pour mon magasin, qui subit déjà une baisse de son chiffre d'affaires depuis trois ans » précisa Erik Vautrin, président du Grand Cercle lors de l'annonce de la décision.
Pourtant, les employés avaient sciemment ouvert la librairie la semaine passée : « Il est intolérable que les consignes de la direction ne soient pas respectées, d'autant que ce geste de désespoir, que je peux entendre, nous place dans un vide juridique des plus incertain », explique Éric. Cependant, aujourd'hui, le discours s'adapte : « Je ne souhaite pas aller à l'encontre d'une décision de justice, même si cela met mon entreprise en péril. »
Reste l'adoption de la loi sur le travail dominical pour sauver les meubles.