Mais l'éditeur, Francis Combes, qui dirige Le Temps des cerises intervient : « On serait en droit d'attendre que la presse française réagisse et que le gouvernement français proteste contre de tels agissements. » Pour lui, le détournement de l'avion relève d'une grave atteinte à la liberté de circulation, révèlent les gars de BibliObs.
Cité par Rue 89, l'éditeur en remet une couche : « Hernando Calvo Ospina est un Colombien exilé politique en France qui écrit beaucoup pour dénoncer le gouvernement d'Alvaro Uribe et le rôle des États-Unis en Amérique latine, et en tant que journaliste, il a eu l'occasion d'interviewer des membres de l'état-major des Farc. Cela semble suffire pour être considéré comme un terroriste. »
Et quoiqu'Air France se pose en victime de la situation - les dépenses supplémentaires de ce détournement sont coûteuses - la situation n'en reste pas moins étrange. Aussi Francis Combes est revenu à la charge - à raison - pour dénoncer ce qu'il considère également comme une atteinte à la liberté d'expression.
« Elle montre à quel degré de paranoïa conduit la “guerre contre le terrorisme” initiée sous Bush mais qui semble continuer à dicter les agissements de l'administration US », enrage-t-il. La liste a en effet été mise en place peu après les attentats du 11 septembre et compte 50.000 noms de personnes interdites de séjour, ou même de survol du territoire. Sur quels motifs ? Hmm...
Hernando a rédigé un ouvrage qui a fait date Colombie, derrière le rideau de fumée, ainsi que d'autres sur Cuba et il prépare prochainement un essai sur la CIA. Voilà comment ceci ne parvient cependant pas à expliquer cela.