Faites un geste pour l'environnement : torchez-vous avec le Code pénal

Publié le 24 avril 2009 par Bravepatrie

Nicolas Sarkozy adore les lois, surtout les lois pénales. Le Président est d’ailleurs très productif en la matière. Dès qu’il ouvre la bouche, il en expulse une loi pénale, comme un bon soir de cuite. C’est bien la preuve de son activisme, et on ne peut que s’en féliciter. Autant de choses extrêmement utiles et qui rendent les gens très heureux, tant ils ont le sentiment d’être libres, comme par exemple obliger les fumeurs à porter une cagoule. Mais à l’opposé, l’impact sur l’environnement n’est pas négligeable : chaque année, ce sont des quantités de papier toujours plus importantes qu’il faut recycler, d’une manière ou d’une autre.

La situation risque de devenir rapidement intenable. Selon les dernières estimations, rien qu’avec le Code pénal, on pourra remplir 10 stades de France en 2017, à la fin du second mandat de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal étant vraiment trop hystérique pour être élue - d’ailleurs, on ignore qui a introduit les femmes en politique, mais mieux vaudrait pour lui qu’on ne le découvre pas -. Il faudra donc probablement jouer l’Euro à Guingamp.

Des juristes au travail

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Des juristes au travail

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Des juristes au travail

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Des juristes au travail

Bernard A., patron d’une grosse boîte de production, se désole de l’accumulation massive de déchet législatif : "Nous produisons à peu près 30 tonnes jour de cette saloperie. Vous vous rendez compte ?". L’année passée, la mairie de Paris a bien récupéré 400 tonnes de Code des marchés publics pour colmater les digues de la Seine et les nids de poule sur la voirie. Mais le matériau n’est pas forcément viable sur le long terme. Bertrand D., agent municipal, est à ce propos catégorique : "C’est de la merde. Mais je veux dire, c’est vraiment de la merde : au bout de quelques jours, ça se transforme en une purée dégueulasse".

Les bruler ? Les scientifiques le déconseillent. 97,9% des climatologues interrogés pensent qu’une telle opération provoquerait un nuage de fumée qui plongerait l’humanité dans une obscurité insondable pour des décennies. Les envoyer dans l’espace ? "Ça n’est pas du tout envisageable", prévient Igor Bogdanoff : "le Code pénal détruirait tous nos satellites de télécommunications". D’autres chercheurs comme des historiens, à savoir des gauchos payés à rien foutre, ont bêtement suggéré de graver les lois sur des tablettes en argile. Mais l’argile, hein, tu le trouves où ducon ?

Heureusement, nos politiques sont là, et ils pensent pour nous. Ils ont pris le problème à bras le corps. On va s’en sortir, tous ensemble.

Edgar Morin, ministre de la Grande Armée, va déjà en prendre plusieurs centaines de tonnes pour équiper ses bombardiers : "D’après nos calculs, un code pénal largué depuis une hauteur de 2000 mètres peut détruire une installation nucléaire iranienne". Voilà qui devrait opportunément remplacer le dernier modèle de missile stratégique, qui est actuellement en réparation pour un petit problème de carter et de courroie de transmission.

Eric "Welcome to the jungle" Besson a quant à lui très aimablement proposé de distribuer un exemplaire du Code pénal à chaque migrant expulsé, "pour diffuser les valeurs républicaines, dans les parties du monde qui n’ont pas encore été touchées par la civilisation". C’est une proposition qui mérite d’être étudiée. Ce pourrait multiplier par deux le nombre de rebuts reconduits à la frontière : un clandestin et un vieux Code pénal.

Mais c’est la ministre de la santé, Roselyne, qui a eu l’idée la plus remarquable : conseiller aux Français de se torcher le cul avec. "En plus, avec la reprise, nos compatriotes vont se remettre à manger, et donc à déféquer de manière exponentielle. C’est une bulle spéculative", affirme t-elle.

Effectivement, substituer un Code pénal 2008 à son habituel papier toilette ou torchon réutilisable permet de participer activement à la purge de toute cette réglementation obsolète. Et par ailleurs, le bravepatriote avisé peut en tirer un sentiment d’intense satisfaction, lui qui voit cette menace pour l’environnement s’évanouir dans un tourbillon d’eau purificatrice.

Lecteurs, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire.