ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI
Un film de Valeria Gaia Germanica
Avec Polina Philonenko, Agnia Kuznetsova, Olga Shuvalova...
Titre original : VSE UMRUT A JA OSTANUS (Russie)
Mention Spéciale Caméra d'Or au Festival de Cannes 2008.
Synopsis
A quoi rêvent les jeunes filles ?
Vika, Katia et Janna, 16 ans, lycéennes de la banlieue de Moscou attendent tout de leur soirée de fin d’année.
De quoi parlent les jeunes filles russes et que font-elles quand elles rêvent de leur première sortie?
Dans l’enthousiasme des préparatifs, les désirs surgissent, les garçons convoitent et les jalousies apparaissent... Cette première nuit de découverte et ces premiers pas dans l’univers inconnu des plaisirs adolescents sera le déclencheur du passage à l’âge adulte.
"..Une expérience malheureuse est plus souvent qu'une expérience heureuse le déclencheur du passage à l'âge adulte'.. confie Valeria Gaï Guermanika.
Ou comment l’amitié, le pacte que s’était juré trois copines vole en éclat !
En une soirée, celle organisée par le lycée, un établissement triste aux profs vieillots et revêches, alcool, drogue et sexe, chacune expérimentera l’un ou l’autre. Sans retenu, sans limite, comme il se doit à cet âge, d’autant quand le quotidien, familial, social est triste à pleurer. C’est un peu ici dans cette banlieue moscovite, le no future qui semble planer !
Démarrant sur le lien éphémère que tisse entre elles les trois amies, après un rappel de l’enfance qui sommeille encore en elles, l’enterrement du chat et le sacrifice des poissons rouges, vous avez dit « jeux interdits », la pente sera raide et rapide qui les mènera, à déserter les cours et fuguer pour Katya, à renier leur amie pour que survive le projet de soirée.
Chacune fera une expérience plus ou moins douloureuse, loin en tous cas de ce qu’elles ont pu imaginer. Comme des coups encaissés, cicatrices intérieures qui font de vous l’adulte en devenir.
Filmé à l’arraché, caméra à l’épaule, suivre ses jeunes sujets avec efficacité d’autant plus que ce présent fut aussi votre propre passé, si proche quand on réalise son premier long métrage à 23 ans . Une façon de tourner déjà empreinte d’un savoir faire acquis au court de précédents documentaires et une caméra qui porte un regard lucide mais bienveillant sur ces trois gamines, puis ces trois jeunes femmes, et Katya peut-être qui plus qu’une autre, car littéralement écorchée vive, se redresse crachant sa haine. ..et son désespoir..nous mourrons tous sauf elle..Et là je dois mentionner Télérama qui cite Philip K.Dick « je suis vivant et vous êtes mort » !
Excessif.Com "...Ce que l'on conserve de l'âge ingrat, semble nous dire Gaï Guermanika, ce sont des blessures assassines, des parents que l'on n'a pas choisi, de la solitude à repeindre sa chambre. Et une tristesse qui restera pour toujours..."
CritiKat.Com "..Guermanika voit juste dans le regard qu’elle pose sur l’adolescence, car, bien loin d’en occulter la violence, elle la met en exergue. ..."
le Monde.Fr - "Ils mourront tous sauf moi !" : en Russie, un film d'ados très dur et très cru