Obama poursuit son agenda liberticide: vers des ''smart growth policies'' federales

Publié le 23 avril 2009 par Objectifliberte

Bien qu'il compte dans son entourage des gens comme Paul Krugman qui ont admis et décrit le rôle néfaste des règlements de planification urbaine les plus directifs dans la formation de la bulle immobilière, le président nouvellement élu Barack Obama ne semble en avoir cure.

Alors que jusqu'ici, la planification urbaine était de la compétence des états, qui étaient par conséquents libres de rester peu régulés (exemple), ou au contraire de se plonger dans les affres malsaines des smart growth policies (exemple, exemple), l'administration Obama voudrait contraindre l'adoption de "smart growth policies" au niveau fédéral.

A cet effet, le département du logement (HUD, largement responsable de la crise financière que nous venons de vivre, de par sa tutelle très intrusive sur Fannie Mae et Freddie Mac) et celui des transports (DOT) viennent de signer une plateforme d'action commune visant à promouvoir des "sustainable communities", et ce après un discours présidentiel affirmant au détour d'une petite phrase que l'on ne pouvait plus développer les cités par étalement urbain, ce qui, aux USA encore plus qu'en France, est une fumisterie écologiquement correcte basée sur des préjugés et non sur de la bonne science.

Ronald Utt, de l'Heritage Foundation, analyse cette plateforme. Extrait : 

Recognizing that their anti-growth strategies have failed to deter the millions of American families that still flock to the burbs, Smart Growth advocates have now enlisted the federal government in their war against the suburbs, and the HUD-DOT part­nership is the beginning of that effort. Although there is no shortage of detailed information from many sources (including HUD) on housing costs for every state, metropolitan area, and municipality in America, Smart Growth advocates contend that these readily available data are incorrect because they overlook the many "hidden costs" of suburban lifestyles, an assertion that relies on unsubstantiated allegations of greater infrastructure costs, environ­mental degradation, and the high cost of auto­mobile operation.

To save Americans from these alleged higher liv­ing costs, the Smart Growth and New Urbanist movements want Americans to move into higher-density developments--such as townhouses and high-rise apartment buildings--which, the anti-suburbanists contend, can be better served by pub­lic transportation (hence the commitment to "trans­portation choice," a process whereby commuters are bribed or coerced into an inconvenient mode of transportation that most would not choose on their own)--thereby freeing the hapless American people from relying on their automobiles. Other key bene­fits illuminated in this fable are the preservation of land, reduced carbon footprints, greater social interaction through forced proximity, and a higher aesthetic standard in community and housing design as government planners and politicians assume greater responsibility for artistic choices.

Certes, l'agrément entre HUD et DOT n'est pas encore transcrit sous forme d'une loi. Mais visiblement, cela ne saurait tarder. Bientôt, le Texas, le Nebraska, le Kansas et une grosse trentaine d'états qui avaient eu l'intelligence de ne pas adopter de politiques de "croissance élégante", comprendre "planifiée", risquent de devoir le faire par ordre de Washington.

Or, pour les nouveaux lecteurs de ce blog, rappelons que ces lois sont l'un des deux piliers majeurs (l'autre étant un dérèglement du marché du crédit par l'état US) de la bulle qui vient d'éclater, et donc de la crise financière qui s'en est ensuivie. L'extension des smart growth policies aux états qui s'en étaient jusqu'ici dispensés, si elle venait à se concrétiser, constituerait une véritable déclaration de guerre contre le pouvoir d'achat des ménages américains, et, constitutionnellement parlant, une nouvelle étape de la centralisation de la souveraineté politique par Washington au détriment des états fédérés.

L'administration Obama va à l'opposé des préconisations d'économistes tels qu'Ed Glaeser, qui souhaite qu'aucune aide fédérale ne puisse aide versée dans le cadre du Stimulus Package aux états qui maintiendront leurs smart growth policies.

L'administration Obama est visiblement et de loin de la même veine que l'administration Johnson: ultra socialiste, et peu soucieuse des libertés individuelles des citoyens. Elle semble composée d'individus qui pensent mieux savoir que chaque américain comment ils doivent vivre. Cette fois ci, c'est le concept dévoyé de "développement durable" qui sert de prétexte à cette intrusion fédérale dans les choix locaux et individuels.

Nous avons aussi, en France, la même volonté bureaucratique et politique de forcer les citoyens à suivre des voies qu'ils ne songeraient jamais à adopter sur dans une société de véritable libre choix. Nos lois de zonage vouées à "contraindre l'étalement urbain" seront prochainement encore renforcées, malgré leur échec patent, et notre "Grenelle de l'environnement" promet une aggravation de la lutte contre l'auto-mobilité des citoyens.

Sous prétexte que notre "empreinte écologique" sur la planète serait "trop élevée", comme si nous n'en faisions pas partie, certains redresseurs de torts qui se veulent les "sauveurs" de la terre veulent déclarer la guerre à notre mode de vie, à notre prospérité, à nos libertés, à notre libre arbitre. Obama est le leader mondial de cette vague de politiciens et de bureaucrates qui prétendent régimenter nos existences, aux USA tout d'abord, et peut être ensuite par la voie d'un "gouvernement mondial" qu'il semble vouloir favoriser. 

Et malheureusement, les sujets tels que la planification urbaine et la mobilité sont trop techniques pour fournir aux citoyens de bons sujets de révolte. En France comme aux USA, et sans doute ailleurs, nous risquons de payer pendant très très longtemps le prix fort pour les lubies liberticides de nos bureaucraties parasitaires.

----------