Encore deux morts à Madagascar le 20 avril 2009 et des blessés

Publié le 23 avril 2009 par Sylvainrakotoarison
(dépêches)
Marc Ravalomanana refuse de partager le pouvoir à Madagascar
23 avr 2009 - il y a 53 min
Le président déchu Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique australe depuis sa démission/renversement le 17 mars, fait savoir qu'il n'entend pas partager le pouvoir avec le nouvel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina.
"Ils ont enfreint la loi et monté un coup d'Etat qui a été condamné par l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il dit dans un communiqué publié mercredi soir.
La semaine dernière, Marc Ravalomanana, qui se considère toujours comme président de cette île de l'océan Indien, avait confié à Reuters être ouvert à l'idée de partager le pouvoir avec son jeune rival, qui l'accuse pourtant d'être devenu un dictateur.
Cette semaine, la tension est montée à Antananarivo où pratiquement chaque jour, des milliers de partisans du président déchu tentent de manifester en dépit de l'interdiction des rassemblements publics.
Jeudi, les forces de l'ordre ont ainsi tiré des grenades lacrymogènes et des salves d'avertissement pour disperser la foule des pro-Ravalomanana, qui s'est égayée dans les rues adjacentes.
Marc Ravalomanana, qui se dit cependant prêt à travailler avec tous les partis légitimes pour sortir le pays de la crise, entend rentrer dans les semaines à venir à Madagascar - un projet qui, s'il est mené à bien, risque d'attiser à nouveau les tensions sur la Grande Ile, craignent des analystes.
"Un accord de partage du pouvoir semble la seule façon de sortir de la crise mais la question est de savoir quel pouvoir sera partagé entre les deux hommes", s'interroge Edward George, chercheur à l'Economist Intelligence Unit de Londres.
Le gouvernement, soutenu par l'armée, formé par Rajoelina a promis d'organiser des élections en octobre 2010, une date jugée trop tardive par la communauté internationale.
Alain Iloniaina, version française Jean-Loup Fiévet
Madagascar: 36 blessés dans des incidents entre police et pro-Ravalomanana
ANTANANARIVO - Trente-six blessés, dont un dans un état critique, ont été admis jeudi dans le principal hôpital d'Antananarivo à la suite d'affrontements entre forces de l'ordre et partisans du président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana, a-t-on appris de source hospitalière.
"Nous avons reçu 36 blessés", a déclaré à l'AFP le chef des urgences de l'hôpital HJRA Cornell Rafolohanitrarivo, sans plus de précisions.
Une autre source médicale a confirmé ce bilan à l'AFP et précisé, sous couvert de l'anonymat, que plusieurs d'entre eux étaient blessés par balle, dont un dans un état critique.
Des échauffourées ont opposé jeudi après-midi les forces de l'ordre à des groupes mobiles de partisans de l'ex-président, qui ont érigé des barrages dans le centre de la capitale malgache.
Ces dernières avaient empêché dans la matinée un rassemblement de plusieurs centaines de pro-Ravalomanana: cinq camions de police et de gendarmerie avaient bloqué l'accès d'un parc du centre-ville d'Antananarivo où les "légalistes" se réunissent quasi-quotidiennement.
Les forces de l'ordre avaient ensuite dispersé les manifestants, regroupés dans un cortège, en ayant recours à des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation.
Mardi, la Haute Autorité de transition (HAT) dirigée par Andry Rajoelina avait pris en conseil des ministres un arrêté interdisant jusqu'à nouvel ordre les manifestations dans les lieux publics. La veille, deux partisans de M. Ravalomanana avaient été tués et 20 autres blessés dans des échauffourées similaires à celles de jeudi.
Lâché par l'armée et confronté à la pire crise qu'il ait connue depuis son arrivée à la tête du pays en 2002, Marc Ravalomanana avait remis ses pouvoirs le 17 mars à un directoire militaire, qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l'opposition et désormais à la tête de la HAT.
L'Union africaine, la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et l'Organisation internationale de la Francophonie ont suspendu Madagascar. Les Occidentaux ont condamné ce qu'ils considèrent comme un "coup d'Etat".
La crise politique dans la Grande Ile a entraîné la mort de plus d'une centaine de personnes depuis fin janvier et paralyse l'économie.
(AFP / 23 avril 2009 18h27)
Madagascar: un manifestant pro-Ravalomanana tué et douze blessés
à la une
ANTANANARIVO, 20 avr 2009 (AFP) - 20/04/09 16:43
Un partisan du président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana a été tué lundi et au moins 12 autres blessés, dont cinq grièvement, à l'issue d'une manifestation violemment réprimée par les forces de l'ordre à Antananarivo, a constaté un journaliste de l'AFP.
Photographe : Gregoire Pourtier AFP/Archives :: Des partisans du président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana, le 16 avril 2009 à Antananarivoagrandirphoto : Gregoire Pourtier , AFP
Le cadavre d'un manifestant était entreposé lundi après-midi dans la morgue du principal hôpital de la ville, HJRA, a constaté un journaliste de l'AFP.
Interrogé par l'AFP, un médecin de l'hôpital a indiqué que l'autopsie déterminerait si la victime, touchée à la tête, a été tuée par une balle ou un éclat métallique.
A l'extérieur du service des urgences, une liste de 12 blessés était affichée, dont cinq en réanimation et deux en neurologie.
Les forces de l'ordre ont dispersé à plusieurs reprises lundi après-midi des groupes de partisans de M. Ravalomanana, à coups de grenades lacrymogènes et de tirs de sommation.