Adaptée fidèlement du roman de Roald Dahl, cette pièce de théâtre mise en scène par David Wood est aussi un guide pertinent pour les lecteurs qui souhaiteraient passer du rêve aux planches. D'excellentes indications sont données, en guise de décors, de personnages, d'accessoires, de bruitages et d'éclairage.
Plusieurs scènes sont ensuite proposées, qui reprennent l'intrigue principale du Bon Gros Géant, et qui se découpent comme suit : L'enlèvement de Sophie ; Sophie au pays des géants ; Schnockombre et Frambouille ; La pêche aux rêves et le spectacle des rêves ; Sophie et la reine ; Petit déjeuner au palais de Buckingham ; L'enlèvement des géants.
L'histoire ne change pas : Sophie, une orpheline, est enlevée par le BGG. Heureusement pour elle, ce géant, contrairement à ses acolytes, ne mange pas les mouflets. Toutefois, il est préférable de cacher la fillette car dans le pays des géants la menace est partout.
Le BGG est aussi un attrapeur de rêves, il s'en ressert ensuite pour les distribuer grâce à sa trompette. Autre particularité : notre BGG est un poème à lui tout seul, son langage n'appartient qu'à lui, c'est un baragouinage permanent, Sophie, qui ne s'y trompe pas, « trouve qu'il parle magnifiquement », le lecteur, lui, est totalement béat.
« Pour moi, les mots c'est un problème horripilateur. Je sais exactement les mots que je vais dire, mais ils finissent toujours pas s'entortillembrouiller à la sortie. »
Un peu d'action vient saupoudrer cette belle amitié entre un géant et la fillette, des rencontres royales aussi vont survenir, telles des petites notes saugrenues mais pourvues d'un humour rafraîchissant.
On sort de cette lecture (une sorte de raccourci au roman, j'avoue) en se sentant l'âme « fantastoc et faramidable » !
Folio junior, 2008 - 150 pages - 5,50€
Adaptation de David Wood
Traduction de l'anglais de Jean Esch
Illustrations de Jane Walmsley
Le roman a été lu par Erzebeth et Alice