Magazine Cinéma
Entre Benoit Jacquot et Isabelle Huppert il y a une connivence certaine pour adapter des romans littéraires avec émotion et justesse. Cette Villa Amalia est une réussite et l'on déguste chaque moment de ce parcours difficile vers le changement, la solitude. Toutes les scènes sont filmées avec une grande beauté et l'on supporte bien la longueur des plans où Isabelle Hupert remplit des sacs poubelles, comme pour insister sur le nécessaire désengagement du quotidien pour se consacrer ensuite à l'essentiel sans se laisser perdre par un contexte pesant. Jean-Hugues Anglade est formidable dans sa désespérance et son personnage est pathétique car lui n'a pas choisi sa solitude. Quant à la Bretagne du Nord elle est tout aussi photogénique que la côte almafitaine!