La décision du groupe Renault d’affecter la fabrication du futur moteur Diesel 1.6 dCi sur le site de Cléon est une éclaircie bienvenue dans un ciel bien sombre pour l’industrie automobile. [Communiqué du Parti Socialiste : Guillaume BACHELAY, Maire-adjoint de Cléon, Conseiller général du canton de Caudebec-lès-Elbeuf.]
Avec la production de ce nouveau moteur, c’est tout un savoir faire humain et technologique qui est reconnu.
N’oublions jamais que l’excellence des salariés a permis à Renault-Cléon de s’imposer comme un site référence pour la qualité des boites de vitesse comme pour la technicité des moteurs. A cet égard, il est regrettable que la fabrication du nouveau moteur ne se traduisent pas par des embauches ou des réembauches sur le site.
C’est un espoir aussi pour les sites de Renault situés à proximité géographique. Parce qu’il est évolutif – installé sur de petits véhicules avant de monter en gamme –, le nouveau moteur développé à Cléon pourra contribuer à l’activité des usines de Sandouville, Flins ou Douai.
Au plan écologique comme aux plans économique et social, l’interdépendance entre les sites français du groupe Renault est de beaucoup préférable à la mise en concurrence de ses sites en Europe comme celle qui a présidé à l’affectation du « R9M » entre la Haute-Normandie, l’Espagne et la Roumanie.
La fabrication d’une nouvelle motorisation à Cléon constitue une bouffée d’oxygène pour les communes qui constituent le bassin de vie d’Elbeuf. A l’heure où le gouvernement opère une véritable saignée financière des collectivités territoriales, c’est un juste retour du monde économique à l’agglomération elbeuvienne qui a toujours été au soutien vigilant des projets industriels de Renault.
Encore faudra-t-il que la taxe professionnelle, dont le président de la République a récemment annoncé la suppression, existe encore dans deux ans !
Enfin, parce qu’il réduira les émissions de CO², le moteur fabriqué à partir de 2011 marque une avancée pour l’environnement. Pour relever le défi de la voiture propre, les constructeurs automobiles en général et Renault en particulier, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 15 % du capital, devront effectuer des choix technologiques innovants.
Cela suppose un investissement massif en matière de recherche et développement, une politique ambitieuse de formation des salariés, un respect accru des PME de la sous-traitance, une baisse des prix à l’achat des véhicules. Bref, une stratégie industrielle plutôt qu’une logique financière.
Il est indispensable que les aides publiques de plusieurs milliards d’euros allouées par l’Etat aux grands constructeurs servent ces objectifs d’intérêt général.
L’annonce qui concerne le site de Renault-Cléon prouve, s’il en était besoin, la primauté nécessaire de l’économie réelle, celle de la production et de l’humain, sur l’économie virtuelle, fondée sur la seule rentabilité maximale à court terme.
De son côté, Didier Marie, président du Département de Seine-Maritime et président de l’agglo d’Elbeuf, a fait une déclaration dans laquelle il “”se réjouit de la décision du groupe automobile de retenir l’usine Renault Cléon pour la fabrication du nouveau moteur « R9M ». Cet investissement de 80 millions d’euros garantit la pérennisation de l’activité du site de Renault Cléon qui emploie à ce jour 4 200 emplois en Contrat à Durée Indéterminée. Cette annonce est une excellente nouvelle pour la Seine-Maritime, dans un contexte économique particulièrement délicat pour ce secteur industriel, confronté, avec l’ensemble des sous-traitants, à la crise économique.”
Fort de ces engagements, le Président du Département, Président de l’agglomération elbeuvienne, se félicite de ce choix et restera vigilant quant au devenir des autres sites seinomarins de Renault.