Le Conseil d'Etat a confirmé le jugement du tribunal administratif de Montpellier annulant les élections municipales de Perpignan de mars 2008.
On se souvient qu'un conseiller municipal de la liste Alduy (du nom du maire sortant) avait été surpris, lors du dépouillement des votes, avec des bulletins de la liste du maire dans ses chaussettes et dans ses poches et qu'il avait pris le risque d'en déposer sur les tables des scrutateurs.
Le Conseil d'Etat a jugé que l'écart séparant la liste UMP et la liste PS, très faible, justifiait l'annulation de l'ensemble des opérations du second tour de scrutin. Une nouvelle élection, pour désigner l'ensemble des conseillers municipaux de Perpignan, sera donc organisée dans les prochaines semaines. On peut imaginer que le PS présentera sa liste (une liste d'union) que l'UMP fera de même et que le Front national (plus de 10 % en mars 2008) sera également en lice.
Il est possible que le bilan négatif de Nicolas Sarkozy joue un rôle en faveur d'une liste d'opposition de Gauche qui se prépare à cette élection depuis plus d'une année. Municipales plus Européennes, le mélange risque d'être décoiffant à Perpignan.