Damages : 2.10 Uh, oh, out come the skeletons

C’est bientôt la fin de la saison, il faut donc un peu démêler la situation. Mais Damages fait cela à un rythme de sénateur et c’est très très lent. J’avais été très fan de la saison 1 mais la série commence à me perdre car elle se complait dans sa gloire passée et se caricature à certains moments. J’en prends pour exemple la présentation de la petite amie de Michael. La scène du restaurant est excellente, pleine de tension. On sent Patty bouillir de l’intérieur tout en essayant de rester courtoise. Une totale réussite, si on n’avait pas essayé de nous faire croire dans un pseudo suspense que la copine en question était une punk à mèches roses et vertes. Là, Damages en fait trop et je déteste ce genre de moments où l’on prend le téléspectateur pour un con.

On avance dans l’affaire de UNR et pour la toute première fois, on nous explique clairement de quoi il s’agit. On pouvait déjà le déduire mais là on nous explique enfin par A+B sans ambiguïté les manœuvres de Kendrick. Nerf de la guerre, il s’agit d’une question d’argent. Kendrick veut fermer certaines centrales électriques et jouer là dessus pour gagner de l’argent en bourse. On est donc dans une histoire assez similaire à celle de Frosbisher, autrement dit un gros patron cupide n’a jamais assez d’argent. De là à penser que Damages est une série antilibérale fustigeant les gros patrons il n’y a qu’un pas. Et vu les scandales financiers des derniers mois, Damages aura encore de la matière pour les saisons suivantes. Tout cet épisode nous dresse un portrait peu reluisant des hommes d’affaires tout puissants, connectés de partout. On se paye un nouveau secrétaire d’état à l’énergie en court-circuitant par la même occasion Patty Hewes en parachutant son mari à ce poste, on arrose aussi un agent du FBI pour avoir quelques infos. Je l’avais dit dès le départ que les coups de fil de la femme de l’agent du FBI allait jouer un rôle. C’est finalement mieux utilisé que je ne l’aurai cru et la mort de Mario Van Pebbles va pouvoir peut être changer la donne car maintenant on connaît les vraies motivations de l’enquête pour détruire Patty.

Il en faut finalement assez peu pour faire basculer Claire Maddox. Une petite révélation sur l’Aracite de la part de Purcell le revenant et pouf Claire a déjà dans l’idée de poignarder Kendrick dans le dos après une amitié de 20 ans. Pitié, je la trouve bien naïve sur ce coup. Si elle n’était pas interprétée par la toujours géniale Marcia Gay Harden, le personnage serait tête à claque à souhait.

La relation entre Wes et Ellen est sympa à suivre. Avant tout grâce au double jeu de Wes mais comme je l’ai déjà dit, il est du côté des gentils. Il ne fera jamais de mal à Ellen et essayera de la protéger, quitte à mourir pour elle. Ce serait d’ailleurs marrant si Ellen perdait un nouveau boy friend. Il faut dire que sous son déguisement, la saison 2 ressemble vachement à la première. Si ce n’est en plus lent et en moins bien. Le flash back se révèle enfin à nous et là quelle misère car en fait il n’y a aucun secret. On l’avait appris, c’est bien à Patty qu’Ellen s’adresse. Deuxième partie de la révélation. Ellen tire bien sur Patty. La fuite de Patty est en miroir à celle d’Ellen dans la saison 1. C’est à la fois bien vu et en même temps ennuyeux. Car oui, c’est bien pour le clin d’œil mais en même temps ça démontre un manque cruel d’imagination. Le problème, Ellen joue carte sur table et on peut réellement se demander comment se passera la suite. Je vois mal les deux femmes se jeter dans les bras de l’une, l’autre après ça.

Bilan : Pas mal de révélations, je vous l’accorde. Mais quel ennui. Depuis le début, on avait tout deviné du flash back, c’est donc sans surprise. L’affaire UNR est très intéressante mais je ne voyais pas l’intérêt de faire autant de mystère pour si peu. Il aurait été mieux de directement dévoiler l’histoire et creuser davantage toute cette problématique sur le fond.