La prochaine décennie sera qualitative ou l'édition pourrait s'en mordre les doigts, ont estimé différents intervenants lors d'une conférence de la Foire du Livre de Londres. Intitulée 2020 Vision: Publishing a Decade from Now, il s'agissait de plonger dans sa boule de cristal pour tenter de savoir de quoi demain serait fait.
Charlie Redmayne, directeur numérique de HarperCollins s'est risqué à une projection : « Nous ne sommes plus simplement des éditeurs de livres. Nous sommes devenus des créateurs de contenus avec de multiples canaux de distribution. Les livres restent au coeur de ce que nous faisons. Mais nous avons besoin d'élargir nos possibilités de distribution dans de nouveaux domaines. » On reconnaît bien là l'esprit d'initiative de HC.
Selon lui, la vente de contenu pour la Nintendo DS, on se souvient de cette fameuse cartouche dans laquelle on trouver pêle-mêle Shakespeare et Mario, mais également la présence sur les réseaux sociaux et leur outil BookArmy sont des moyens de diversification des l'activité essentiels.
En outre, si les revendeurs au détail restent des acteurs fondamentaux de l'édition, l'évolution des technologies a permis aux éditeurs de se mettre en contact direct avec les lecteurs. « Nous sommes en train de passer d'une relation de dépendance totale avec les détaillants vers une relation directe avec les consommateurs », ajoute-t-il. Ainsi, la multiplication des canaux de vente - comme le possible projet de Google avec Sony - devient primordiale pour occuper un maximum l'espace numérique.
Pour le directeur de publication de Salt Publihsing, Chris Hamilton Emery, qui est spécialisé dans la poésie et les nouvelles, la valorisation des productions est plus que jamais d'actualité, rapporte The Bookseller. « C'est un moment propice pour que nous exploitions la récession et pensions au mieux la manière d'adapter nos entreprises. »