Metrobus VS le cinéma... et plus largement la culture

Il est des dictons qui perdurent depuis la nuit des temps.
Le célèbre "jamais deux sans trois" vient une nouvelle fois de frapper dans un contexte aussi particulier que désolant.
Nous avions pu suivre la semaine passée les censures des affiches d'Anges et Démons (censurée pour sa phrase d'accroche) puis de celles de l'expo Tati par la société Métrobus (régie publicitaite de la RATP). Dans ce cadre, la découverte de l'accroche de la société n'en est que plus risible (des idées neuves sur toute la ligne)...bref.

Photo issue de "Le Post"

C'est aujourd'hui au tour du film Coco avant Channel de subir cette suspension d'affichage...motif invoqué : la loi Evin.
En effet, Audrey Tautou tient dans sa main une cigarette sur la dite affiche ce qui justifierait la non diffusion de la promotion. A noter que la censure de l'affiche de l'expo Tati avait été faite pour le même motif et avait entrainé le remplacement de la célèbre pipe de M. Hulot par un moulin à vent... no comment.

Deux questions se posent :
Y a t-il eu du lobbying ?
Les gens de Metrobus sont idiots et ne comprennent pas la différence entre politique et culture ?
A la première, je répondre que M. Evin s'est lui-même exprimé sur la question de l'affiche de Tati en déclarant que ce choix était simplement ridicule (ça a le mérite d'être clair et sans appel).
A la seconde je m'interroge davantage. Concernant Anges et Démons, Metrobus a répondu de cette censure par le motif qu'il était interdit par une convention de la RATP de diffuser des messages à caractères politiques ou religieux. La phrase d'accroche a donc été remplacée par "Depuis 500 ans, une vengeance se prépare contre le Vatican."
Sans vouloir faire "mon sale jeun's", je trouve ces choix d'une rare imbécilité alors qu'il y aurait beaucoup à dire sur les publicités diffusées dans le métro : les affiches à n'en plus finir de mannequins quasi annorexiques, retouchés sous toshop pour paraitre encore plus maigres, les affiches pour le whisky et j'en passe...
Pour les premières citées, les dégâts de ces campagnes auprès des adolescentes sont connues alors lorsqu'on laisse ce type d'affiches, et que l'on vient s'acharner sur le pauvre M. Hulot et sa pipe, je dis "Où va le monde ?"