Dans six semaines nous voterons pour les élections au Parlement Européen. Si vous retirez les ponts et les week-ends qui viendront de façon salutaire apporter un peu d’air frais dans la vie compliquée des Français c’est une campagne de tout juste une petite trentaine de jours qui s’annonce. Trente jours pour convaincre plus de 65% des Français de se déplacer pour voter. On voit bien que l’objectif est inaténiable, surréaliste si l’on considère l’état de l’opinion dans un certain nombre d’autres Etats Européens.
C’est ainsi que selon le sondage « Eurobaromètre », seulement 17% des Polonais entendent, pour l’instant, aller déposer un bulletin dans l’urne le 7 juin prochain. Certains diront que la chose est bien normale tant les Polonais ont des rapports très compliqués à l’Union. Admettons mais prenons la Grande-Bretagne avec 22%, l’Autriche avec 21%, le Portugal (24%), la Slovénie (25%) ou la République Tchèque (26%), les projections sont tout aussi catastrophiques.
Ces chiffres traduisent un véritable problème des européens à l’égard de l’Europe. Plus globalement, seulement 44% des européens indiquent s’intéresser à l’élection et ils sont 16% à connaître la date même du scrutin. Pire, 64% sont ignorants du rôle du Parlement et en guise de pompon 54% du corps électoral sait que les Euros-députés sont élus au suffrage universel.
Ce sondage à vous mettre le moral dans les chaussettes tente de livrer quelques explications à ce désarroi. A plus de soixante pour cent, les sondés estiment que voter ne changera rien à leur situation et ils sont 55% à penser que le Parlement ne s’occupe pas de leur vie quotidienne. Crise oblige, les Européens affirment ne s’intéresser qu’à une seule chose, le chômage, et des thématiques comme l’énergie, la sécurité, le climat et même les retraites les laissent de marbre.
A une poignée de semaines de ce…