A en croire les douanires de mon pays, dont l'un très charmant, je ne savais pas que maintenatnt ils recrutaient au physique, j'ai une tête de trafiquante. C'est la deuxième fois que je me fais arrêter et questionner sur l'endroit d'où je viens et contrôler électroniquement mes valises. Je n'ai pourtant pas la tête d'une terroriste ou encore de receleuse en objets divers et variés,
"Bonjour Mademoiselle, veuillez me suivre".
"Bonjour".
C'est Madame, me suis-je entendue dire dans ma tête, mais ça je me suis abstenue, tellement j'ai commencer à flipper. Je me voyais déjà enfermée dans une geôle, façon Bridget Jones.
"Vous venez d'où et votre passeport, s'il vous plaît ?".
'ttendez, je sais qu'il est là, quelque part dans le sac, dans le fond, me suis-je entendue penser au troisième soupir d'impatience du bellâtre.
"Vous avez une cartouche de cigarette dans votre trolley ?
"Oui, achetée au Duty Free de Casablanca".
"Je vois un classeur dans une de vos valises ?"
"C'est le classeur de mon mariage, vous voulez que je vous le montre ?"
"Non merci, attendez quelques minutes".
Le bellâte est parti dans un bureau, faire je-ne-sais-quoi avec mon passeport, puis est revenu quelques minutes plus tard.
"Merci, au revoir mademoiselle".
C'est Madame, vous lisez vraiement pas dans les pensées ?
"Aurevoir et merci".
Alors c'est vrai que je voyageais seule et que je soulevais mes valises avec la force du géant vert, forcèment à l'aller elles sont toujours légères, ça a sûrement de quoi attiser la curiosité. M'enfin, j'applique juste l'adage "voyager léger".
Alors c'est vrai que j'avais repéré le douanier mignon et sa voyante chemise violette, en croyant que c'était un passager qui attendait comme moi l'arrivée du messie des bagages sur le tourniquet. Et c'est vrai que ledit douanier n'a pas cessé de me regarder et de me sourire, sourire que je lui ai rendu, il était charmant et moi je suis polie. M'enfin c'est pas comme si j'avais essayé de lui refiler mon numéro de portable que d'ailleurs je ne connais pas, vu que je ne m'appelle jamais.
Alors c'est vrai que je ne ressemblais plus vraiment à rien vu ma course folle à la recherche du préposé aux visas au départ, le brushing ayant décollé plus vite que moi. M'enfin, c'est pas ma faute à moi si les policiers de Ouaga ne sont pas réceptifs à mes vaines excuses face à mes oublis.
Alors il est vrai que j'avais mis de la quincaillerie clinquante aux poignets, beaucoup de quincaillerie, m'enfin je rne essemblais pas non plus à la petite amie de Kanye West.
Alors oui, c'est que j'ai une housse de passeport rose, avec un chat et des strass dessus et des porte-noms en forme de poire, si, si, je vous assure. M'enfin, qu'est ce que j'y peux si mes accessoires do voyage sont mignons tous pleins ?
Et puis d'ailleurs, depuis quand les brunes aux yeux verts sont-elle devenues des hors-la-loi ?