Retour aux affaires : La LOOK 2009, ma première course de la saison
Publié le 23 avril 2009 par Julien Holtz
Le départ : nous sommes dans le sas VIP avec à coté de nous les coureurs qui voulaient faire un résultat. Tu les sentais sur la brêche. ça semblait nerveux.
Le speaker nous emboroulle un peu ... Les concurrents de la Senior (94,4 km) doivent ils partir avec ou après ceux de la Master (162 km) ? Nous sommes dans l'incertitude. Finalement mon père me
confirme qu'on part tous ensemble. C'est logique, c'est comme ça que j'ai toujours connu les courses avec cet organisateur.
On patiente une bonne dizaine de minutes ...
8h30 : ça y est, la sirène de la voiture ouvreuse retentit, les fauves sont lachés. Nous savons que nous avons quelques km à faire jusqu'à un départ réel donné à la sortie de Nevers. Malgré tout,
les coureurs ont la ferme intention de se tirer la bourre dès le départ fictif pour prendre les positions préférentielles dès les premiers mètres.
Les avenues de Nevers sont parsemées de séparateurs et de terre pleins centraux. Si les ronds points sont signalisés, en revanche les sépérateurs sont des coupe-gorges, car ils apparaissent presque
sous nos roues lorsque le peloton s'écarte au moment de les franchir. Les coureurs s'amassent en tête du peloton juste derrière la voiture ouvreuse, qui accélère puis ralentit au fil des ronds
points et des virages. Dès le départ, au bout de 200 m, demi tour à faire autour d'un rond point et d'un trottoir, les coureurs sont éparpillés partout ... plus de règle, c'est la jungle.
Nous subissons les coups d'accordéons, nous sommes assez stressés par ce rythme décousu, ou le peloton est nerveux, en tension. En général, les départs de course empruntent des routes assez larges
et peu dangereuses. Là, la topographie des routes impliquent des accoups entre 20 et 50 km/h qui nous font monter dans le rouge et durcir les cuisses de manière très ingrate.
Plusieurs fois, nous entendons cris devant pour prévenir d'un fort ralentissement du peloton jusqu'à ce qu'on s'arrête totalement à la sortie de Nevers. Nous avons posé le pied pare terre un
certain temps, ce qui explique la différence entre le temps total de la course et celui de mon compteur : environ 2 min. Le coeur redescend, la sueur commence à couler du casque sur les tempes. Les
coureurs en profitent pour remonter le peloton en passant sur les bas cotés de la route, dans l'herbe ... Le peloton est compact, les organisateurs obtiennent un regroupement général et lancent la
course.
Ca y est ça repart ! A ce moment-là nous n'avons pas bien compris ce qui se tramait. Nous avons déjà croisé une ou deux chutes. Nous pensions que cet arrêt avait été du à une manif d'agriculteurs.
Je regarde mon compteur, notre moyenne est anormalément basse : 28,5 km/h environ. Ce qui est du aux accoups et aux ralentissements.
Le peloton se met en ordre de marche. Enfin façon de parler ! Ca y est, "il faut embrayer", on passe du petit plateau pour se lancer au grand plateau pour se mettre à la planche. Je sais que
pendant les 40 minutes qui viennent je vais devoir serrer les dents pour tenir bon. En effet, dans une cyclosportive, c'est souvent la 1ère heure qui fait la décision pour la suite de la course.
C'est pendant ce lapse de temps que la hiérarchie s'établit entre les coureurs. Les meilleurs devant prennent la fuite et ensuite, suive qui peu !!! C'est exactement ce qui se passe !
Le principe d'une cyclosportive c'est la sélection par l'arrière. Le gros paquet de 1000 coureurs au départ ne va évidemment pas tenir 10 km ! Dès les premières relances, on se teste les uns les
autres, dès les premières relances, on se teste individuellement : on sait si on va en chier ou si les jambes sont bonnes. Aujourd'hui j'ai les bonnes jambes comme on dit ! Je surveille si mon
paternel est dans ma roue (oui, en fait j'ai un petit retroviseur dans mon casque), pour le moment ça va, il est là. Alors je me focalise sur les coureurs devant moi. La route est légèrement
valonnée, J'ai la sensation d'un tobogan où il faut juste relancer sur des toutes petites pentes qui ne demandent que des "coups de cul" en réalité. Mais je ne vais pas fanfaronner longtemps, je
sens tout de suite que ce départ très bizarre et la pause forcée nous ont durçi les jambes. Je lance un "j'ai les grosses cuisses" à mon père qui me répond "je hais ce genre de départ ! Plus jamais
!"
Nous sommes entre 38 et 50 km/h, plutot 30 quand ça remonte un peu, plutot 55 quand ça descend. km 5, km 6, km 7, je commence à voir que derrière on a fait un trou, que devant on a été largués.
Nous sommes une quarantaine ensemble. Ca feraille dur, je serre les dents pour tenir avec ce groupe-là qui me semble à un sacré bon rythme. C'est une nécessité, c'est une absolue nécessité ! Quand
je dis qu'il une hiérarchie qui s'établit c'est parce qu'on voit les choses se passer sous notre nez : des écarts se font entre les coureurs. D'abord minimes (un coureur perd la roue de celui que
le précède) puis ils grandissent ... jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rejoindre un groupe qui s'en va, toujours un peu plus vite que nous. A la faveur de la première cote de la course, bien lancé et
les jambes encore fraiches, j'arrive à rattraper quelques coureurs éparpillés devant moi, j'en double qui semblent avoir explosé en vol, notamment Arnaud Tournant, champion sur piste. J'arrive à
rejoindre un petit groupe puis à m'en servir pour repartir à l'assaut d'un groupe plus nombreux un peu plus devant encore.
Ce moment de la course est crucial car il conditionne la suite : c'est un dilemme qui se pose entre "je m'arrache pour les rattraper, au risque de me faire pêter" ou "je lève le pied pour me
laisser glisser vers un peloton derrière moi, au risque de perdre beaucoup de temps sur ceux que j'aurais pu rejoindre". Finalement, je décide de m'accrocher, ça fait plusieurs fois que je jette un
oeil dans mon casque pour voir si mon père est là. Plus de casque rouge, plus de maillot LOOK. Il s'est rangé, il a du trouver un groupe derrière.
Nous passons à Sauvigny les Bois, je suis caché dans les roues, nous roulons à une très bonne allure. Entre 38 et 45 en moyenne. J'arrive à tenir dans le groupe sans trop taper dans mon potentiel
physique. Mais ça commence à se tendre devant dans le groupe. ça vallonne toujours, pas un bout de ligne droite non plus, toujours des lignes courbes. Pas le temps de se caler sur le vélo pour
pédaler posément. Dans une cote en entrant dans une foret, les motos accompagnatrices se sont ammassées sur le bord gauche de la route, cela nous laisse peu de place pour passer. Nous sommes forcés
de ralentir, apparemment un obstacle sur la droite. Une chute surement sévère hélas. Hélas aussi nous avons vraiment coupé notre rythme. Nous avons posé pied à terre et maintenant il faut relancer
ardemment car les premiers du paquets sont passés sans encombre mais ... pas nous ! Petit plateau je mouline fort, je monte dans les tours, je mets quelques dents de moins pour pédaler un peu
plus fort et je refait mon retard sur l'arrière du groupe. Mais ... ceux qui sont à l'arrière ont perdu pied, ils ont pris quelques mètres de distance. Alors que faire ? Est-ce à moi de forcer
encore plus pour rentrer sur la première partie du groupe quite à en emmener dans ma roue ou dois-je attendre quelqu'un d'autre se sacrifie ? ... Je n'hésite pas une seconde je vais essayer. Je
sors de la roue derrière laquelle j'étais et je produis un Nième effort (risqué hein !) pour rentrer dans les roues. Nous abordons une longue partie descendante, je ne suis plus protégé du vent,
j'essaie d'enrouler au maximum, je suis entre 47 et 50, je vois que j'arrive à réduire légèrement l'écart mais pas assez vite, je vois que j'emmène 2 coureurs avec moi, je sens qu'il ne faut pas
que j'insiste. Alors j'en laisse un me doubler, puis l'autre qui est dans sa roue aussi et je me mets dans leur aspiration. Nous arrivons sur une cote, la vitesse chute assez vite et nous perdons
l'élan que nous avions, nous avons désormais nos cuisses comme seul moteur. Ca y est je paie les efforts de ces 10 derniers km. J'essaie de résister mais le rythme est trop élevé, je décide de
monter à ma main, à 20 km/h et d'attendre un autre groupe derrière. Qui arrive assez rapidement finalement car les écarts sont faibles en début de course. Cela se compte en dizaines (voire
centaines) de mètres et en dizaines de secondes. Petit coup d'oeil sur le compteur, nous sommes remontés à 32 puis 33 de moyenne depuis le départ en comptant ce défilé bizarre.
Ouf je ne suis pas resté trop longtemps seul, ç'eut été ma crainte. Devoir rouler seul, sans protection du vent est une tache compliquée dans les courses d'endurance. Il reste assez peu de
kilomètres avant la bifurcation, qui doit intervenir au km 26,8 de la course à St Bénin d'Azy. Maintenant la seule chose qui m'occupe c'est de penser à boire et à m'alimenter et .... combien de
coureur vont rester avec moi pour poursuivre vers la "petite". C'est en fait la moitié de mon groupe qui file avec moi vers Ourouer ! Nous faisons le tour du rond point, je passe la sortie vers
"les 162 km" sans y accorder la moindre attention ni le moindre scrupule et je m'engage vers la sortie indiquant les 95 km. Quelques coureurs filochent devant, nous allons les rattraper.
Cette phase où la course se décante s'est achevée assez correctement pour moi étant donné que je suis pas trop mal placé, sans m'être vraiment grillé. Je suis en pleine récupération pendant une
dizaine de minutes, dans les roues. Je me calme, j'essaie de faire descendre le coeur de 10 voire 15 pulsations. Je bois, je commence à m'alimenter.
Maintenant nous abordons une seconde phase où les pelotons vont s'organiser : c'est à dire auto-gérer la prise de relais par les coureurs les plus frais et les plus volontaires. Chaque entité dans
la course va vivre à ce rythme-là jusqu'à ce qu'il faille "faire la décision". Tout le monde se discipline et collabore à l'ouvrage collectif pour parcourir le plus de distance possible
ensemble.
Petite nuance à cette coutume tout de même : si cela se passe de la sorte c'est que les coureurs qui forment ces groupes sont capables d'en faire partie et de suivre le rythme. Dans des conditions
climatiques normales (peu de vent) et sans relances hallucinantes, tout coureur entrainé est capable de tenir dans les roues. Toutefois, les coureurs qui mènent le rythme peuvent également décider
de mener la vie dure à ce qui suivent le rythme et les tester. Soit, quand la route s'élève en menant un train d'enfer tout au long de la cote, soit en tentant de sortir les coureurs de leurs roues
sur le plat via le principe des bordures.
Sur cette course, pas de bordure, car pas ou peu de vent. Mais en revanche mon groupe s'est excité à l'occasion de la grande coté de la course (la côte de Eugnes) : un faux plat montant qui s'est
enroulé sur 2 km dans une foret. Nous avons monté cette bosse à 24 - 25 km/h ! Au début c'est gérable, mais quand ça commence à durer, tu te dit "Putain les cons !" et puis après tu ne penses qu'à
une seule chose "Pourvu que je tienne, vite vite vite que ça finisse" ... Je commence à saturer au bout d'une borne de montée, puis je commence à sentir des petites pointes dans les quadriceps ...
mais simple alerte sans frais, pour le moment c'est le coeur qui souffre le plus. Les muscles c'est pour plus tard.
J'arrive à finir la cote avec la tête du groupe à quelques mètre devant moi. Je poursuis mon effort pour réduire l'écart et revenir vraiment me protéger dans leurs roues. Allez allez allez gnnnn
allez encore un effort ! J'arrive à portée de fusil de la file indienne, nous sommes dans la descente, éparpillés sur 100 voire 200 mètres. Je n'ai pas encore totalement fini l'effort, je dois
encore maintenir pour vraiment recoller au paquet et me mettre à l'abri. Je regarde le compteur, plus de 60 encore, peut etre 65. ça y est j'y suis ! ouf !!!
Je porte la main à ma gourde pour me désalterer. C'est le moment de vous parler de mon régime alimentaire pour la course. 1 grande gourde et 1 petite remplie d'eau mélangée à une solution anti
oxydante (pour empêcher les crampes) l'Hydrixir de la marque Overstim. J'ai dans mon maillot 3 pates de fruits, 2 gels anti oxydante et 1 gel coup de fouet. Durant cette course, je vais consommer 1
pate de fruit et 2 gel anti oxydant ainsi qu'une gourde et demi.
La Cote de Eugnes étant passée, nous pouvons nous remettre en formation. Jusque-là, à part au début de course et pendant les moments difficiles pour boucher les trous, j'ai réussi à éviter de
rouler dans le vent. Je ne donnerai d'ailleurs pas un seul coup de pédale pour faire des relais en tête. En course, vélo c'est notamment l'art de l'économie d'énergie. "En garder sous la pédale, on
ne sait jamais ce qui peut arriver". Au compteur nous sommes à plus de 34 km/h de moyenne désormais. :-)
Nous amorçons une descente dans laquelle nous accélérons jusqu'à plus de 60 km/h. Pas de frayeur dans mon groupe, les coureurs maitrisent bien leurs vélos et leurs trajectoires. (En y repensant
après la course, je me suis rendu compte à quel point j'avais été concentré et serein). Nous navigons entre des bouts de forets, des prairies et des champs. Nous passons Le Chazeau. Dans les
alentours je me suis fait une petite frayeur quand meme, sur le plat c'est un comble ! A la relance après un virage, je suis au miieu de mon groupe et au milieu de la chaussée. Je vois une nappe
noire et granuleuse qui s'ouvre devant moi. Des gravillons ! Tu mets la roues dedans, c'est comme rouler dans le sable ! Pendant 5 mètres je n'ai plus maitrisé l'adhérence du vélo. Risqué ... Ouf
pas de chute ... Deuxième motif d'inquiétude pendant la course : les voitures à contre sens. Nous en avons croisées pas mal. Or sur certaines portions de la course, mon groupe s'étendait sur la
largeur de la route. Au passage des voitures, il fallait se réorganiser et cela créait " des vagues".
Nous passons à Pougues les Eaux, puis les Morins, je regarde mon compteur, plus que 30 km puis le panneau "arrivée à 25 km" ... nous doublons des cyclotouristes. Le peloton temporise à certains
moments, ceux qui mènent en ont surement marre de ne pas se faire relayer. Et les autres n'ont pas forcément envie de rouler à leur place ... C'est souvent le bon moment pour boire une gorgée et
avaler un gel.
Arrivée à 15 km, nous relançons et approchons de Marzy. Sur la route, on sent qu'on a fait le plus dur. Un coureur me raconte qu'il est tombé en début de course. C'est un local et il a déjà fait
cette course. Il me dit qu'il reste encore 3 cotes dont une de 600 m à 12 %. Oula ... là je me dis que je vais coincer car j'ai peur d'avoir des crampes. En 2007, sur la Ronde Picarde où j'étais
engager pour la Master (192 km), j'avais coincé et abandonné à mi course, trop d'acide lactique dans les cuisses ... J'attends donc sagement et patiemment les dernières cotes.
Arrivée à 10 km, sachant qu'il va avoir des bosses et que je ne veux pas me faire lacher, je préfère prendre les devants et ne pas démarrer au pied de la cote dans les dernières places du groupe.
Alors je vais me faire violence (psychologiquement) et remonter le groupe sur la gauche de la chaussée pour me replacer dans les premières positions. N'aimant pas "frotter" pour forcer les autres à
me laisser une place, je vais rouler un peu dans le vent et attendre que ça s'éffile un peu devant pour me caler de nouveau dans une roue.
Nous passons de nouveaux sur des portions où il faut parfois pédaler en danseuse, d'autre faux plats se passent assis. Puis arrive une cote en zig zag dans une forêt : la Bosse de Panorama. Un peu
sèche c'est vrai, un peu dure aussi mais pas le mur que j'imaginais. A l'amorce de la cote, je suis pas super bien placé mais j'arrive à remonter en zig zagant entre quelques coureurs qui luttent.
J'ai des crampes dans les vastes internes de mes cuisses, du coup je dois appuyer moins fort sur les pédales et me rasseoir pour finir la cote. Ces douleurs qui surviennent me font perdre le
bénéfice de l'amorce de la cote. Et je vais devoir prolonger l'effort et relancer en haut de la bosse, sur le replat. Des badauds sont posté au sommet de la cote, ils nous encouragent :-) C'est
très sympa je trouve ! Finissant la cote à moins de 20 km/h, je m'arrache littéralement pour relancer. Je remets le grand plateau, j'enlève quelques dents derrière et au bout de quelques dizaines
de mètre, le trou est comblé. Maintenant je suis presque sur de terminer la course avec ce groupe. Ils ne m'auront pas largué ! C'est déjà un motif de fierté.
Nous passons le panneau "arrivée à 5 km", notre groupe est compact, nous avons surement perdu des unités au fur et à mesure du parcours mais je ne m'en suis pas rendu compte.
Nous retrouvons d'autres coureurs éparpillés sur la course. Ceux-là sont des participants de la "Rando". J'en profite pour saluer Jean Paul Naddéo, un ami, spécialisé depuis longue date dans
les métiers de l'édition. Les routes sont plates, encore quelques étendues vertes en pénétrant dans l'agglomération nivernaise. Nous retrouvons les quais de la Loire. Quelques ronds points, nous
sommes à une allure moyenne, j'ai l'impression que nous sommes moins nombreux qu'avant, avons nous perdus des fuyards par l'avant ? Peut être lors de nos ascensions toniques.
Arrivée à 1 km : ... ça y est c'est le dernier kilomètre, route plate, tempo à 35 km/h ... tout le monde à l'air content d'en finir sans être totalement épuisé. L'arrivée se juge sur un secteur
pavé : la place de l'Hotel de Ville !
La cote démarre de manière assez sèche sur un bitume rafistolé puis en pleine cote, fasse à la cathédrale, nous enchainons par des pavés très hauts. Le vélo secoue dans tous les sens, j'ai du
plombs dans les cuisses, mes vastes internes sont tétanisés, je préfèrerais terminer en danseuse mais ma douleur m'oblige à m'asseoir pour finir la course.
Je vois la structure gonflable, je passe devant un, deux, trois coureurs ... puis j'arrive sur le tapis de chronométrage. Top ! C'est fini ! 98,93 km en 2h51'31 à 34,61 km/h
C'est comme on le dit en foot, mon "match référence" pour réaliser une belle année de vélo. Prochain objectif ? Peut être les 24h de vélo au Circuit Bugatti du Mans en aout puis la Ronde Picarde
début septembre.