Magazine France
Un ex "roi fainéant" (qualifié comme tel par celui qui fut longtemps considéré comme un de ses fils spirituels) devenu depuis Papy politique préféré (ça mange pas de pain, et les gens ont la mémoire courte) avait diagnostiqué il y a maintenat 14 ans une fracture sociale.
Un bon diagnostic, la fracture est depuis devenue un gouffre, creusé par la droite ET la gauche morale façon Jospin.
Une gauche qui, si elle n'a pas à rougir de son bilan, surtout comparé à l'actuel gouvernement, est reponsable de l'acceptation de certains comportements, une gauche qui s'est contentée d'accompagner la financiarisation de l'économie, une gauche qui "ne pouvait décider de tout" et c'est cette philosophie que l'on retrouve dans le comportement des responsables syndicaux aujourd'hui.
Quand les futurs ex salariés de Conti ne peuvent être entendus que suite à un coup de force dans une sous préfecture, quand la seule visibilité est obtenue par la séquestration de patrons ou de cadres et que la réponse gouvernementale est la répression, ou le mépris, c'est bien que les alariés ont intériorisé que, à tous les échelons, (syndicats ou État), plus personne ne les écoutent ni ne les représentent.
Alors lire après dans le Monde que les syndicats "peinent à trouver leur place face aux violences sociales" ne fait que confirmer le rôle d'alliés objectifs du pouvoir de ces mêmes syndicats.
Violences sociales, on est déjà dans le champ lexical de l'adversaire, commençant donc à adopter son point de vue. Quand juste après, Fillon précise que ce smêmes syndicats "ont du mal à jouer à plein leur rôle de médiateur dans cette crise", la collusion devient avérée.
Les centrales syndicales ne sont pas là pour jouer le rôle de médiateur, elles sont là pour défendre les intérêts des travailleurs, au sens large, un cadre aussi haut placé soit il reste un prolétaire pour rappel.
Le rôle de médiateur consite à être neutre, se mettre entre les parties présentes pour établir un dialogue. Désolé, ce n'est pas le boulot de syndicats ; ils doivent être des avocats et , des avocats teigneux, ne laĉhant rien, pas des bisounours dans un royaume magique.
Et, si on parle de violences sociales, comment qualifier le comportement de la direction de Conti, qui avait rétabli, suite à une pseudo négociation justement, les 40 h il y aquelques années, au nom de la sacro sainte productivité er d'une pérennisation du site (on voit ce qu'il en est aujourd'hui).
Alors, oui, marre de négocier