Portée sur la thématique de la mer, l'émission de Georges Pernoud a osé faire un petit reportage d'investigation et récolte désormais quelques levers de boucliers de la part de certains maires locaux accusant Thalassa de faire une mauvaise publicité à la Bretagne.
Quelle mauvaise foi! Si je n'ai pas vu cette fameuse émission, j'en ai vu deux autres sur la Bretagne et suis toujours effaré de constater la capacité qu'ont les émissions de télévision à sublimer les lieux. Que l'on ne reproche pas à Georges Pernoud de ne pas aimer la Bretagne tout de même. Moi qui suis pourtant amoureux de mon pays, j'avais de la peine à me dire que je vivais dans le même tant les lumières choisies étaient belles.
Bref, quand j'entends le maire de Trélévern pleurnicher sur son sort en faisant passer Pernoud et son équipe pour des caricaturistes, je me marre. La fin de sa lettre ouverte est édifiante. En voici une partie:
"Revenez-nous voir. (...) En ce qui concerne les bretons, vous avez oublié de parler du taux de suicides élevé, de l’alcoolisme, de l’abrutissement des bretons à parler une langue que vous ne comprenez pas. Vous pourriez aussi ajouter la misère morale et financière de certaines familles. Il serait bon aussi de parler de la violence dans les bars, des accidents de voitures, des trafics de drogue et de démontrer, tant que vous y êtes, notre culpabilité collective dans l’assassinat de l’archiduc d’Autriche."
Je trouve particulièrement savoureux de la part d'un adhérent du Parti Radical de Gauche de se soucier de l'image véhiculée par la langue bretonne. D'autant plus savoureux quand, sur le site de sa commune, aucun bretonnant n'a été foutu de dire au maire que sa formule pour "à bientôt" contient une faute!
Nous ne vivons pas dans une boule à neige ici! Nos paysages sublimes cachent mal certaines verrues n'en déplaise à Yvon Bonnot, maire de Perros-Guirec depuis que le monde est monde et qui bétonne la côte de granit rose pour les besoins de touristes sans cervelle (ou drogués au casino). Des touristes, pourquoi pas, mais pas à n'importe quel prix! Touristerezh puilh, 'm eus ket c'hoant! Le tourisme de masse, je n'en veux pas.