Crésus

Publié le 22 avril 2009 par Jfa

J’ai fini il y a quelque jours ce bouquin sous-titré “Confessions d’un banquier pourri” (Fayard, 2009). C’est facile, voire agréable à lire, même si l’humour y est quelquefois facile. Il nous conte les tribulations d’un haut-dirigeant d’une banque française.

Je dis “nous conte” car ce n’est, à mon avis du moins, et sans que je puisse le prouver, pas l’oeuvre d’ “un ancien dirigeant d’une grande banque française, qui a choisi l’anonymat  pour des raisons évidentes”. Ce n’est qu’un polar mettant en scène une escroquerie de 317 millions d’euros permettant à son auteur de finir tranquillement ses jours dans un paradis tropical.

Le roman nous fait pénétrer dans les fonctionnements des sommets du monde des banques et le moins qu’on puisse en dire est que le récit qu’il déroule est émétique, décrivant une caste méprisante d’anti-Robin des Bois, dépouillant les pauvres pour servir les riches en se servant grassement au passage, fourguant aux Municipalités des crédits pourris, et maquillant, avec la complicité des gratins politico-médiatico-économique, d’abyssales pertes que les contribuables auront à éponger.

Je ne suis pas familier de ce monde là et j’en suis fier, je ne peux donc juger de la pertinence ni de la réalité de la description qu’en fait l’ouvrage.

Cependant, si le tableau que dresse Crésus des moeurs bancaires correspond ne serait qu’à 10% de la réalité, tout démocrate et plutôt pacifiste que je suis, il serait alors temps d’envisager d’accrocher “à la lanterne” la totalité de ce beau monde et de ses complices, ne serait-ce qu’au nom d’un véritable “état de droit”.

- Interdiction des cagoules en manifestation: “…les syndicats de policiers ne sont enfin pas convaincus par la proposition de Nicolas Sarkozy quant à l’interdiction des cagoules lors des manifestations. “Totalement inapplicable”, estiment-ils. D’autant que “l’interdiction de porter un masque en dehors des périodes de carnaval existe déjà”, note, ironique, Patrice Ribeiro”. Le Monde.

- Cerveau et Big Brother. Internet Actu.

- N. Sarkozy à Nice, mardi. Même Nice-Matin ironise, titrant à la une hier “Nicolas Sarkozy en toute sécurité à Nice”, rajoutant: “Déplacement serein hier à Nice pour le chef de l’Etat”. Il est vrai que la seule riposte, hardie, énergique et vigoureuse, de la gauche: sa “conférence de presse”, n’a pas dû l’inquiéter beaucoup.

- “Responsabilité”. Edito du Monde.

- Nadine Morano insiste. Elle se verrait bien Ministre de l’Education nationale. NouvelObs. Tant qu’à faire, pourquoi ne pas donner la Santé à un moribond, la Défense à un pacifiste et les Finances à quelqu’un ne sachant pas compter ?

- Autonomie (des universités): “Ce mot admirable que personne ne peut récuser n’est qu’un mot. Il est illusoire de croire que parce qu’on a le mot, on a la chose. Demandons-nous ce qui se cache derrière ses promesses apparentes. Pour avoir une autonomie véritable, il faut disposer de ressources indépendantes. Or, en France, c’est exclu, puisque le bailleur de fonds reste l’Etat. On peut certes développer des sources de financement autres. Elles font peur à un certain nombre de mes collègues, mais je les rassure tout de suite, ça n’ira jamais très loin : le patronat français ne va pas par miracle se mettre à découvrir les beautés d’un financement qu’il n’a jamais pratiqué. Notre autonomie à la française ne sera donc qu’une autonomie de gestion à l’intérieur de la dépendance financière et du contrôle politique final qui va avec. Le changement est moins spectaculaire que le mot ne le suggère”. Marcel Gauchet dans Le Monde.