DANS LIBERATION :
POLITIQUES 22/04/2009 À 18H32
Jean Sarkozy se voit décerner un «diplôme de fils à papa»
Le collectif «Sauvons les riches» a profité de cet happening humoristique pour interpeller le fils du Président sur les inégalités de revenus dès la naissance.
Une quinzaine de militants du collectif «Sauvons les riches» ont fait irruption mercredi au Rotary Club à Paris (XVIe arrondissement), où était reçu Jean Sarkozy, pour l’interpeller sur les inégalités sociales et lui décerner un diplôme de «fils à papa».
Habillés pour l’occasion «couleur locale», en veste et costume ou polo noué sur les épaules pour les hommes, robe élégante pour les femmes, et arborant des exemplaires du Figaro et de Valeurs actuelles, ils sont parvenus à pénétrer à l’heure du déjeuner dans le pavillon Dauphine du Rotary Club.
Lançant une sono qui diffusait la musique du feuilleton «Dallas», ils ont entouré la table d’honneur, où se trouvait le fils de Nicolas Sarkozy. Ces membres du collectif qui veut «soigner» les riches grâce à la renonciation à «leur vie clinquante, vulgaire et tellement triste», l'ont interpellé sur les inégalités de revenus dès la naissance et la condition des stagiaires.
«Bien joué», leur a-t-il lancé, passé le premier moment d’effarement. «Je suis ravi de discuter avec vous, a assuré le jeune conseiller général (UMP) de Neuilly-sur-Seine. Sur le fond, il y a des riches et des pauvres et il ne faut pas opposer les gens les uns aux autres.»
Brouhaha dans l’assistance. Plusieurs convives ont laissé éclater leur indignation, certains tentant de refouler de force les importuns. «Cassez-vous! Cassez-vous !», a scandé la salle. Seule une poignée de participants semblait goûter la plaisanterie.
A l’image de Jacques Séguéla, qui avait reçu de bonne grâce la montre bon marché que lui offrait «Sauvons les riches» pour remplacer sa Rolex, Jean Sarkozy a accepté le pseudo diplôme de «fils à papa», délivré par «l’université de Neuilly», avec «mention Balkany».
Il n’a en revanche pu bénéficier du «pack de retour sur Terre», qui comporte un plan et des tickets de métro, des denrées alimentaires de base et un livre sur les stagiaires, en raison de l’ambiance houleuse. Sous la pression, les manifestants ont quitté les lieux au bout d’un quart d’heure.
(Source AFP)