C’est un mercredi d’automne a priori comme les autres et pourtant, il va devenir l’un de ces jours Scrabble compte triple de ma traversée du périf’.
Il fait encore beau et les mamans de la danse m’ont recommandé le petit parc juste derrière le cour de Miss Star Ac, « aire de jeux et banc », de quoi occuper 1 heure Fifi Brindacier et sa maman.
Quelques rues plus loin, une structure de jeux envahie de grafittis, trône au milieu des arbres décharnés, de la pelouse élimée et des détritus colorés, sans doute pour remplacer les fleurs oubliées.
- « c’est moche et sale ici maman ».
Pour la première fois depuis notre emménagement, j’ai honte d’emmener ma fille dans un endroit pareil.
Dans ce coin de 9cube, pourtant à 2 km à vol d'oiseau de Paname, on est (très) loin des pelouses, certes interdites mais rutilantes du square des Batignolles. Notre hub social d’avant le 9cube. Son manège, sa buvette, ses arbres, mais aussi sa répartition de l’espace façon « apartheid urbain » : là des nounous d’Afrique et d’Asie, ici le coin des Rttistes pères ou mères en déculpabilisations Dolto-freudieno-urbaines, et bien sûr là-bas l’incontournable FAF, pour faction hyperactive des mères au foyer.
C’est en m’approchant plus près de la structure de jeu, que je comprends pourquoi, au-delà de la saleté environnante, je suis également frappée par l’atmosphère pesante. Quelques enfants et leurs accompagnants jouent bien dans le parc, mais à l’écart de la grande structure taggée, comme s’ils l’a fuyaient.