Mon dernier (et premier) voyage à Londres datait de mes 13 ans. Un voyage organisé au collège, dans une famille d’accueil ; immersion totale dans la British life, avec un english breakfast (et sa confiture en gelatine !) le matin, un sandwich le midi et une petite soupe le soir…à 18h00!
Je dois dire que cela m’a marqué (à vie !) et jusqu’à aujourd’hui je me suis demandé si la cuisine anglaise avait changée en 25 ans.
La réponse serait YES…and NO !
La semaine dernière, nous sommes allés 4 jours à Londres. Mon chéri n’y était jamais allé, et j’avais très envie d’y retourner.
Du changement, il y en a : plus de fastfoods, plus de fritures, moins de légumes. C’est ce que l’on peut constater en déjeunant à l’extérieur. Les enseignes de cuisine rapide foisonnent et même lorsqu’elles prennent un frenchy name comme « prêt à manger » dont le slogan est de préparer sur place, à la main de la nourriture naturelle sans produits chimiques et sans additifs ; il se s’agit en fait que de sandwichs et quelques « petites » salades comme les autres.
Notre premier diner a eu lieu dans l’un des plus vieux pubs de Londres The Anchor, reconstruit en 1676 après le terrible incendie de Londres. Le décor est très typique et les serveuses très souriantes. Nous avons testé un pudding de rognons (ça on est sur que c’est typique !), pommes de terre et légumes et un gratin d’épinards au fromage de chèvre. Rien de transcendant. En dessert nous voulions tester un pudding au chocolat et un cheesecake et malheureusement il n’y en avait plus ! Nous nous sommes rabattus sur du fromage et des profiteroles … pas très british tout ça !
Note : 2.5 / 5
Notre deuxième repas c’est déroulé dans un autre pub, le Wellington, dans lequel nous avons testé les renommés fish and chips ! Un grand tableau liste 7 ou 8 plats de fish and chips aux noms différents mais nous avons eu du mal à saisir les différences entre chaque plat !
Je dois dire que je m’attendais à quelque chose de plus original. Il ne s’agit finalement que de poisson frit assez fade accompagné de frites.
Note : 2.5 / 5
Nous avons également testé un Steak House, très courant là bas. La carte des viandes étaient bien entendues très fournies mais la diversité des accompagnements étaient quant à elle bien tristounette : frites, pommes de terre, champignons.
Note : 2.0 / 5
N’ayant pas réussi à gouter des desserts typiquement anglais (tels que raffles ou pudding), nous nous sommes rabattus sur les donuts américains ! Après les avoir découverts aux Etats-Unis, je trouve ces petits beignets tout ronds bons et rigolos avec leurs glaçages en couleur.
Bonne surprise, qui nous a prouvé que les Londoniens s’intéressent quand même à la bonne bouffe, a été te découvrir par hasard un marché « Slow Food ». En opposition au Fast Food, Slow Food prône une alimentation locale, respectant le terroir et la diversité du goût et travaille sur la conservation de la diversité des produits. Dans ce petit marché, sur les bords rives de la Tamise, composé d’une vingtaine de stands, on pouvait déguster des fromages, des fruits et légumes, des desserts orientaux, des bières….
Finalement la seule fois où nous avons été contents de notre repas, a été celui pris dans un restaurant aux inspirations asiatiques et indiennes ! En plein cœur de Camden, un quartier populaire où l’on peut trouver les plus délirants marchés aux puces du monde entier.
Ce restaurant/lounge, The Gilgamesh, décoré de murs en bois sculpté est magnifique. L’ambiance y est cosi, une partie bar sert des Mocktails (cocktails sans alcool) dépaysants comme l’Aruka (jus de pomme, sureau et vanille) ou l’Euphrasis (lychee, canneberge, pétales de roses, limonade).
Le soir nous y avons mangé un boeuf peanang, une salade miso-avocat-homard-et racines de lotus grillées, un fondant au chocolat (classique mais probablement le meilleur jamais gouté !) et un cake banane thé vert.
Note : 4.0 / 5
Bien entendu la cuisine anglaise ne se limite pas à celle des pubs et autres restaurants rapides. Si l’on s’intéresse un peu à cette cuisine on découvre des cuisiniers novateurs tels que Trish Deseine (une irlandaise installée en France depuis 20 ans), Jamie Olivier (un anglais typiquement déjanté !), Nigella Lawson (fille de l’ancien chancelier de l’échiquier Nigel Lawson), et Ainsley Harriott. Ceux qui ont la chance d’avoir Cuisine TV connaitront.
Allez, le match n’est pas fini et je ne resterais pas sur une mauvaise impression ! Je me promets de retourner en Angleterre en tâchant cette fois de rencontrer des habitants et de tester leur cuisine du quotidien. Nul doute alors que l’Angleterre reprendra la main !
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