Car le livre s'appuie sur des résurgences de ces temps sombres, expliquant comment certains étaient à l'époque encore roués de coups ou encore abandonnés aux chiens quand ils étaient retrouvés après une tentative de fuite.
Dans la vie du Sud du pays, ségrégation et lynchages étaient connus certes, mais pour Blackmon, le terme de 'néo-esclavage' serait particulièrement approprié pour décrire la situation.
L'oppression reposait sur la terreur induite dans l'esprit de ceux qui avaient été libérés de leurs chaînes peu de temps avant, mais qui restaient finalement esclaves. L'ouvrage a d'ailleurs retenti dans la communauté noire américaine, puisque de nombreuses personnes puisent dans les souvenirs et recherchent désormais la vérité sur leurs origines.
Un historien spécialiste de cette période, Wayne Flint, l'a même décrit comme « faisant mouche ». Une remarque qui ne donne au Pulitzer que plus de panache encore.