Près de 6000 exemplaires vendus par Sony de son Reader. Bookeen annonçait lui-même 10.000 exemplaires... On est loin d'un best-seller. Face à eux, Amazon sauve la réputation des lecteurs d'ebooks, avec 500.000 exemplaires du Kindle et peut-être un million pour sa révision, le Kindle 2. Mais en France, on reste marginal, quand on a un lecteur dans les mains.
Une brève analyse publiée par Ineum Consulting, souligne cependant que les atouts ne manquent pas. On parle de « confort de lecture inégalé par les autres supports de lectures électroniques », mais également des économies importantes pour l'impression et la distribution. Enfin, les lecteurs restent des outils de convergence entre presse et magazine, un modèle qui n'était auparavant que l'apanage de la télévision.
Or, plusieurs constats sont encore à faire. Tout d'abord, la « prudence des éditeurs qui tardent à rendre disponible leurs catalogues en version numérique », choqués par le piratage ou le sort prétendu des maisons de disques. Ensuite, la TVA qui reste à 19,6 % pour les ebooks, contre 5,5 pour le papier.
Mais n'oublions pas le prix pour lequel on peut se procurer des supports numériques plus attrayants de prime abord, ou encore une « culture du livre papier qui reste difficile à bousculer ». Alors quel avenir ? Eh bien, stabiliser les modèles économiques, faire avancer le marché et la technologie.
« Même si l'écosystème de la presse et du livre électronique n'est pas encore complètement stabilisé, il apparaît que le marché possède un vrai potentiel de croissance auprès du grand public, mais aussi auprès des professionnels, pour transporter notamment une documentation parfois très volumineuse (médecins, artisans, juristes...) », conclut le cabinet.