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Un nouveau monstre à l’horizon : un grand emprunt européen

Publié le 22 avril 2009 par Alaindumait

Le FMI reproche à l’Europe de ne pas faire assez de relance. Les économistes patentés (ou stipendiés ? ) annoncent de nouvelles initiatives, allemandes et françaises pour le mois de septembre. La plupart des candidats aux élections européennes du 7 juin voudraient un grand emprunt européen, sous l’égide de la BEI, pour financer des projets européens.

Il n’est question que d’augmenter les dettes, et en particulier celles qui sont souscrites par les Etats.

Pourtant, comme le dit si bien Mme Lagarde, « le crédit, ça engage, et il faut le rembourser ! »

Supposons que nous ayons une reprise au cours du 2e semestre 2010. Elle ne peut-être que lente et faible. Il n’y a aucune chance pour que la croissance permette de rembourser la dette publique. Nicolas Sarkozy, qui, pour le budget de 2010, ne veut pas en entendre parler, sera obligé d’accepter une augmentation des impôts et taxes dès 2011, année préélectorale…

L’autre hypothèse est celle d’un retour de l’inflation, consécutif à une simple stabilisation de l’activité, du fait des liquidités injectées dans les circuits économiques, via les banques, par les banques centrales. Une inflation d’origine monétaire, qui peut rapidement dégénérer en hyperinflation et ruiner l’épargne.

Mais n’est-ce pas l’objectif recherché secrètement par ceux qui nous gouvernent ? Plumer l’épargne, pour mieux « diriger » l’économie…

Le bon sens voudrait qu’au contraire on profite des périodes de difficultés pour assainir les structures. Ce qui, peut-être, à court terme, rajouterait de la crise à la crise. Mais écourterait le temps des douleurs.

Les plus âgés d’entre nous se souviennent du plan de réformes et d’assainissement qui, sous l’autorité du général De Gaulle, piloté par Antoine Pinay, accompagna, en décembre 1958, la mise en œuvre du traité de Rome et la création d’un nouveau franc, après dévaluation de l’ancien. Tout était centré sur le retour à la compétitivité et au désendettement.

Dans un contexte de mondialisation qui n’a plus rien à voir, avec l’Euro, il nous faut encore une fois réformer et assainir. Qui ne voit que ce sont les pays les plus compétitifs qui reprendront le large le plus rapidement ?

La dette publique n’est pas la solution. Une dette européenne ne ferait qu’ajouter de la dette à la dette. N’en déplaise à tous les économistes manipulateurs, formés aux vieilles lunes de M. Keynes !


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