Nous évoquions récemment sur ce blog le manque de crédibilité dont souffre encore parfois le rosé (et qui est, heureusement, en train de disparaître). La Clairette se trouve dans une situation similaire, passant trop souvent pour un sous-champagne.
Or, comme nous l'explique Emmanuel Poulet ci-dessous, si les critiques pouvaient être justifiées il y a quelques années, les choses ont depuis évolué, la qualité s'est élevée, et la Clairette de Die mérite toute notre attention.
La Clairette est un vin unique et sa méthode de fabrication est d'ailleurs protégée et identifiée sous le nom de "méthode dioise ancestrale". Issu des cépages Muscat blanc et Clairette blanche, le raisin est mis en cuve et conservé à basse température. Une première fermentation, régulée par le froid, commence alors, qui dure un à deux mois. Elle est arrêtée avant que le sucre du raisin ne soit totalement transformé en alcool. La seconde fermentation est réalisée en bouteille à partir du sucre résiduel du raisin, sans ajout de liqueur de tirage contrairement à la méthode champenoise dite "traditionnelle", et dure 4 mois. Elle s'arrêtera naturellement lorsque le vin aura atteint un degré d'alcool de 7 à 9°C.
Fraiche et légére, la Clairette de Die est connue pour ses saveurs fruitées et ses arômes floraux. On la sert habituellement en apéritif avec des petits fours, mais elle se mariera idélament avec des desserts aux fruits, avec des Saint-Jacques ou lors d'un déjeuner estival léger.
Mais laissons la parole à Emmanuel Poulet, qui produit l'une des meilleures Clairettes de l'AOC:
(Pour éviter que la lecture ne soit hachée, nous vous conseillons de la lancer, puis de la mettre en pause pendant une minute, le temps que le fichier soit intégralement chargé)
Source: Europe 1
PS: la Clairette de Die "cuvée Tradition" du Domaine Poulet est disponible à la cave Ochato, 31 rue Sainte Marthe à Paris 10.