Coco Chanel à l'affiche, mais privée de cigarette

Publié le 22 avril 2009 par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre
Cette semaine dans les salles, Audrey Tatou tient le haut du pavé en incarnant Coco Chanel dans le film Coco avant Chanel, un beau thriller sentimental particulièrement attendu. Benoît Poelvoorde est aussi de la partie. Sa sortie bénéficie d’une publicité inattendue, puisque la RATP a décidé de censurer son affiche au motif qu’on y voyait la célèbre couturière avec une cigarette.

   

Rebelotte. Après avoir gommé la pipe de Monsieur Hulot sur l’affiche de l’exposition dédiée à Jacques Tati, Metrobus, la régie publicitaire de la RATP, s’en prend désormais au film d’Anne Fontaine. La cigarette de Coco Chanel a été priée de disparaître des couloirs du métro parisien. Olivier Snanoudj, directeur général adjoint de Warner France, qui n’est autre que la société productrice du film d’Anne Fontaine, se déclare stupéfait puisque « Metrobus est le seul afficheur pour qui le visuel pose problème ». Résultat, « la forte personnalité qui se dégage de Coco Chanel dans son pyjama blanc, cigarette à la main, dans une pose naturelle a disparu ». Pour le métro, Warner France a du se résigner à utiliser deux autres affiches « moins évocatrices » aux dires d’Olivier Snanoudj. Comme pour l’affaire Tati, Metrobus reste ferme afin d’éviter d’éventuels poursuites émanant d’associations de lutte contre le tabagisme.

La RATP, de son côté, souhaite un assouplissement de la loi Evin dans certains cas comme celui-ci, et en appelle à Roselyne Bachelot afin que le ministère de la Santé puisse adapter les lois pour ne plus associer les expressions artistiques aux manifestations de tabagisme. Dure, dure, la censure ! Et dire qu’un film consacré à Serge Gainsbourg est en préparation. Les afficheurs du métro sont loin d’être des fumeurs de havane, mais peut-on imaginer le chanteur un seul instant sans son mégot ? Pour en revenir au film, « mis en scène avec une grande vivacité » selon Le Monde, « minutieux et presque académique » selon France Info, et « cousu main » selon Le Parisien, il retrace les jeunes années de Gabrielle Bonheur Chanel, née à la fin du XIXème siècle et passée par l’orphelinat avant de devenir chanteuse de cabaret, couturière en province, puis styliste dans les méandres de Paris.

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