Paru le 2009-04-22 12:58:00
Alors qu'il est déjà propriétaire de deux maisons à Eygalières dans les Alpilles, Michel Drucker a décidé d'en construire une troisième. Le problème ? C'est sur un site protégé qu'il a choisi d'édifier sa nouvelle villa et bien qu'il ait obtenu un permis de construire, la ligue de défense des Alpilles monte au créneau.
C'est le Canard Enchainé qui révèle l'affaire. Deux semaines après avoir déposé une demande de permis de construire pour sa nouvelle maison avec piscine, Michel Drucker a obtenu un avis favorable, c'était en 2007.
La ligue de défense des Alpilles s'aperçoit que le terrain sur lequel cette villa s'apprête à être édifiée, est protégé. Située à 340 mètres de la chapelle Saint Sixte dont les vestiges datent du XIIe siècle, la future maison de Michel Drucker ne devrait jamais voir le jour selon la loi. Pourquoi ? Parce qu'il est interdit de construire quoi que ce soit à moins de 500 m de cette chapelle classée monument historique.
Comment le permis de construire a-t-il donc pu être validé ? La DDE a donné son accord, mais lorsqu'il s'agit de site protégé, le dossier doit obligatoirement être transmis à l'architecte des Bâtiments de France. Ce qui n'aurait pas été le cas.
L'architecte déclare en effet n'avoir jamais été consulté à ce sujet et n'a donc bien sûr pas pu donner de réponse. Or, si aucune objection n'est envoyée, le permis est tout simplement validé.
La ligue de défense des Alpilles y voit du favoritisme quand la DDE estime que la lettre, non-envoyée en recommandé, pour raison de budget, a tout simplement dû se perdre en chemin.
D'après le maire René Fontès, Michel Drucker est "profondément meurtri de cette histoire et n'a jamais demandé de passe-droit".
C'est désormais au préfet qu'appartient la décision de relancer ou non la procédure.