L'intervention du premier ministre ce matin sur France Inter aura mis quelque peu les choses en place concernant les universités, le décret sur les enseignants-chercheurs et les examens en retard.
Pour ces derniers, pas d'illusions : tous les établissements ne pourront pas assurer les dates initialement prévues, aussi faut-il envisager que quelques mois de retard soient constatés. En effet, 20 à 25 universités sont encore affectées par les mouvements de grève.
Cependant, « le gouvernement n'acceptera jamais, de même qu'une grande partie de la communauté universitaire, que les examens soient bradés ». Le président de la CPU avait, de concert avec Valérie Pécresse averti des risques d'une telle option.
Reste alors à comprendre pourquoi on dispose d'excellents enseignants-chercheurs alors qu'en parallèle, le classement de l'université en France décline progressivement dans les listes internationales. Ajoutons à cela « l'échec dans le premier cycle universitaire qui ne cesse d'augmenter »... les responsabilités sont grandes.
Mais pour les enseignants chercheurs, justement, le décret a été complètement refondu, et puisqu'il avait été mal compris, impliquant les mouvements de foule que l'on a connus - hem... - le premier ministre a demandé qu'il soit complètement réécrit. « On a là maintenant un décret parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire », a-t-il souligné. En première ligne, la liberté des enseignants-chercheurs est totalement respectée, mais surtout « en début de carrière [ils] vont voir leur salaire augmenter entre 17 et 25 % ».