Y'avait un truc qui me titillait mais je ne trouvais pas. C'est histoire de fine bouche.
D'abord, j'avais pensé que tout bonnement, il manquait une sorte de fil rouge à ce menu. Les plats défilaient les uns derrière les autres. Cérémonial impeccable. Mais je n'y retrouvais pas mon latin.
Mais en fait si. Fil rouge il y avait. C'était Les sensations, le programme. La gastronomie pour éveiller les papilles. Toutes les papilles.
Je n'étais pas resté sur ma faim, loin de là. Au contraire, même. Nous avions ingurgité une quantité finalement assez considérable de denrées diverses et variées, dans des plats assemblées. Châtaigne, Potimaron, Asperge, betterave, homard, turbo, fraise, pistache, oeuf, coriandre, langoustine, potiron, crème, amande, olive taggiasca, moelle, petits pois, citronnelle, yaourt, concombre, pigeonneau, vanille, muscade, foie gras, rhubarbe, thé vert matcha : un inventaire à la Prévert.
Confidence : je serais bien allé en cuisine, voire les artistes. Les cuisiniers. Qui sont aussi des peintres et des chimistes.
Alors va pour les sensations.
Mais plus tard m'est revenue celle-ci, de sensation : dommage. Oui, dommage. Couleurs, odeurs, saveurs, amer, acide, doux, chaud, froid. Tout y était... sauf le pimenté. Rien dans le menu qui ne pique.
Depuis, ça me taraude. Oublie ? Choix ?