Exactement depuis qu’il a essayé de faire trébucher Ségolène Royal aux prises avec une drôle de nana – Evelyne Pathouot, ex-attachée parlementaire, depuis passée avec armes, bagages et rancœur tenace à l’UMP ; en quelque sorte une Eric Besson au féminin ! - pour une simple affaire de prud’hommes dont Frédéric Lefebvre voulait – avec une autre «intelligence» de l’UMP : Raffarin ! - faire une affaire d’Etat…
Il est d’ailleurs opportun, alors que cette affaire ressurgit – opportunément ! et que l’UMP entend en faire une fois de plus ses choux gras… quand on a rien d’autre sous la dent ? – de rappeler que tous les salaires et autres émoluments dus par Ségolène Royal à ses ex-attachées ont été réglés en totalité depuis belle heurette…
A l’époque, Frédéric Lefebvre exigeait que l’AFP passât tous ses communiqués de presse… Confondant à l’évidence cette agence de presse – théoriquement – encore indépendante avec l’Agence Tass, fleuron de l’ex-Urss en matière de désinformation stalinienne manipulée.
Ce qui ne l’empêchera pas plus tard de qualifier de «procureurs staliniens» dans le «procès d’intention» fait à François Pérol (passé de l’Elysée à la tête du nouveau groupe Caisse d’Epargne-Crédit Mutuel). Frédéric Lefebvre doit avoir le «troisième œil» de… Moscou !
Je n’en remarquerais pas moins que la conception qu’a l’UMP de l’instrumentalisation politicienne des affaires de justice est formidablement curieuse quand «l’affaire de l’appartement de Neuilly» - autrement grave sur le plan et de la morale et de la politique ! - s’est terminée en eau de boudin… promptement classée par un procureur sans doute zélé. Je ne peux que vous inviter à faire un tour sur un récent article du Vengeur Masque…
Je ne sais si j’aurais le temps et le courage de m’atteler à la recension complète de toutes les charges plus ineptes les unes que les autres de maître Kissycolle alias Lefebvre In/Utile que j’ai souventes fois épinglées. Certaines sarkonneries relativement récentes m’ayant au demeurant échappé, c’est avec le plus grand plaisir que j’ai lu hier chez Juan de Sarkofrance un article très intéressant sur le sujet… Frédéric Lefebvre a-t-il besoin d’une aide psychologique ?… Et voilà-t-y pas que ce matin je découvre un article de «20 minutes» où l’on s’est livré à une petite revue de quelques «perles» de Frédéric Lefebvre… Frédéric Lefebvre, retour aux sources.
Aussi réjouissant florilège que lorsque naguère les journalistes de 20 minutes épinglèrent 1 an de décla-rations de Christine Lagarde sur la crise et ses conséquences.
On se souvient sans doute que Frédéric Lefebvre eut en son temps l’ambition de remplacer Eric Besson à l’économie numérique… Las ! Il fit tellement preuve de son ignorance crasse en la matière que, sans compter qu’il paraîtrait que Nicolas Sarkozy le tiendrait en assez piètre estime – d’où son absence lors du récent «déjeuner de cons» où le Président de la République se fit beaucoup d’amis dans la presse internationale – il n’hérita point du maroquin qu’il convoitait…
Je n’en avais pas parlé à l’époque mais je n’avais pas moins conservé un article de Libération fort instructif… Frédéric Lefebvre et «l’Internet d’aujourd’hui» qui nous apprenait qu’à la question: «Qu’est-ce que le Web 2.0?» posée par l’animateur Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Frédéric Lefebvre s’était contenté de bredouiller : «Euuh, c’est l’Internet d’aujourd’hui…». Ajoutant, pour faire bonne mesure : «Le Web 2.0, c’est tout simplement l’Internet d’aujourd’hui, ce sur quoi surfent les Français, moi comme les autres». Drôlement fin connaisseur !
En revanche, qu’il ait une conception toute policière, non point de l’histoire – ce qui supposerait quelque culture – mais de l’encadrement de l’usage et des usagers d’internet me paraît relever de la dernière évidence : en décembre dernier, intervenant à l’Assemblée nationale, il avait dénoncé internet comme un «refuge» pour «les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs».
Et d’appeler à une régulation musclée… de l’Internet d’aujourd’hui… Qu’il visât également la blogosphère anti-Sarko est un autre truisme.
Juan de Sarkofrance a tout à fait raison : Frédéric Lefebvre – «qui réhabilite les outrances verbales du débat politique dans la France des années trente» - «confond l’invective avec l’argument»…
Pour argumenter, encore faut-il une capacité de raisonner, quelque culture et un peu d’intelligence. Ainsi qu’une certaine dose de respect à l’égard de ses contradicteurs et adversaires politiques. Toutes choses dont à l’évidence le député des Hauts-de-Seine est totalement dépourvu.
Frédéric Lefebvre préfère l’agression stupide et méchante. Se pensant sans doute de l’humour où je ne vois que formules dignes de l’Almanach Vermot et le souci permanent que ses «bons mots» seront repris par la presse… On peut appeler cela volonté d’occuper le terrain (des médias) sans se fouler les méninges.
Frédéric Lefebvre fut – en même temps qu’il n’occupait pas moins un bureau permanent au ministère de l’Intérieur ! petite annexe de la Loubianka ? ce qui explique sans doute sa mentalité flicardière… - «Lobbyiste professionnel depuis 1996, défendant les intérêts des sociétés du tabac ou de l’agro-alimentaire»…
Le plus marrant dans cette histoire étant très certainement le nom d’une des sociétés de Frédéric Lefebvre que j’avais souligné en son temps : Perroquet institutionnel communication ! … Cela ne s’invente pas ! mais explique parfaitement et la conception qu’il a de la «communication» entre décervelage et bourrage de mou, petites phrases qu’il voudrait assassines et le psittacisme invétéré : petit «roquet» de l’UMP - dixit Laurent Joffrin - il se contente d’aboyer les idées (?) que ses donneurs d’ordre lui glissent dans le têtiau.
Il oserait prétendre avoir été «brutal, dur, mais jamais méchant» ! Je le trouve pour ma part, brutal et dur en même temps qu’extrêmement méchant… de cette méchanceté qu’on associe au manque d’intelligence et partant, de retenue… «ça ose tout» ! disait Michel Audiard avec son subtil humour à l’emporte-pièce.
Or donc, lobbyiste professionnel devenu parlementaire, Frédéric Lefebvre applique au débat politique la démonstration par slogans… Dire que cela ne vole pas haut relève du pur euphémisme.
Ainsi, Olivier Besancenot, accusé d’être «la vitrine légale des casseurs»… Encore faudrait-il qu’il y ait quelque affinité politique entre le patron de NPA et ceux qui font profession de tout casser dans les fins de manif ou les rassemblements internationaux… Même si Besancenot et le NPA ne sont pas ma tasse de thé, connaissant la LCR depuis trop longtemps, je ne puis qu’être persuadée du contraire.
Jean-Guy Talamoni est-il, comme il le prétend «à la limite du terrorisme» ? J’ai beau ne nourrir aucune sympathie pour Talamoni, force m’est de constater que si le pouvoir a tenté de le faire tomber sans succès en 2004 sous une prétendue affaire de détournement de fonds, ce serait plutôt lui qui pourrait se poser en victime du terrorisme, ayant échappé en juillet 2001 à un attentat au colis piégé…
Frédéric Lefebvre ne manque pas d’air quand il accuse Laurent Fabius d’être un «rapace» ! Sans doute dans la foulée de Chérèque accusant aussi stupidement Besancenot de l’être lui-même - parce que Chérèque si prompt à faire des courbettes devant le pouvoir en espérant quelques menus avantages, ne se décarcasse pas vraiment pour voler au secours du menu fretin de ceux qui prennent les effets de la crise en pleine poire !
Frédéric Lefebvre croit-il que les socialistes soient ravis de voir le peuple souffrir ? et que nous ne préférions pas que la situation économique et sociale soit différente et bénéfique au plus grand nombre…
Certes, et je l’ai écrit à plusieurs reprises, les malheurs des traders et autres multimillionnaires voire multimilliardaires – vrais «rapaces» gloutons ! – m’indiffèrent totalement. Mais le sort de mes semblables ne saurait me laisser indifférente, non plus que la noire misère qui s’abat sur certains.
Si c’est l’idée que se fait Frédéric Lefebvre de la politique : se réjouir du malheur des autres, elle ne l’honore pas !
Quant à sa conception du récent conflit social en Guadeloupe, elle mettrait sur le cul n’importe quelle personne quelque peu informée et connaisseuse en matière d’histoire…
Oser qualifier Elie Domota de «tonton macoute» ! Sait-il seulement ce que furent réellement les «tontons macoute», milice violente et souvent meurtrière des Duvallier Père et Fils au temps de leur féroce dictature à Haïti ? Que la France de l’époque n’a jamais manqué de soutenir. Baby Doc ayant même été accueilli en France en février 1986 quand il voulut échapper à la justice de son pays.
Il faut aussi beaucoup de mauvaise foi pour traiter les blocages du LKP du même Elie Domota «d’opérations de type mafieuses»… Dans un pays et un système qui refuse par principe toute concertation, ces blocages, de même qu’aujourd’hui les séquestrations de patrons licencieurs qui se multiplient sont le seul moyen de faire entendre les revendications, autant de tentatives désespérées «de la dernière chance».
C’est bien entendu déplorable d’être obligé d’en arriver là. Mais les travailleurs et la population pauvre de Guadeloupe auraient-ils obtenu même la possibilité d’être écoutés s’ils avaient demandé poliment des négociations au Medef local et à Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer ? La réponse est à l’évidence : bien évidemment, non !
Force m’est donc de donner à Frédéric Lefebvre un petit cours de rattrapage en science politique : quand faute d’un minimum de consensus sur les questions sociales entre le patronat, le pouvoir, les syndicats et les travailleurs, aucune revendication n’est satisfaite ni même entendue, il n’y a qu’un seul moyen de se faire entendre : faire grève et/ou bloquer les accès à une entreprise, les routes, etc…
C’est ce qu’on appelle «créer un rapport de forces».
Or cette notion - principe essentiel de l’action syndicale - a été battue en brèche depuis plus de 30 ans, sous prétexte de lutte contre la crise économique. Notamment et surtout après 1981. Préférer le consensus à la lutte peut avoir un sens mais à la seule condition que tout le monde «joue le jeu»… ce qui n’a nullement été le cas.
On nous a proprement enfumé avec le fameux «théorème de Schmidt» : «les profits d’aujourd’hui sont les investissements d’aujourd’hui et les emplois de demain» seriné ad nauseam. Cependant que, notamment après 1989 et la chute du mur de Berlin, les entreprises – multinationales en tête – n’ont eu de cesse de faire des profits mirifiques mais au seul profit des actionnaires de plus en plus gloutons, sans que ni l’investissement ni l’emploi et les salaires en bénéficient le moins du monde, bien au contraire : la preuve en est apportée par les délocalisations massives.
Frédéric Lefebvre qui n’a jamais dû souffrir beaucoup dans sa vie est incapable de comprendre le désespoir de ceux qui perdent tout.
Ségolène Royal est bien évidemment la tête – à abattre – de Turc de Frédéric Lefebvre… Il a le culot de traiter le voyage de Ségolène Royal à Washington où elle a assisté à l’investiture de Barak Obama de «pèlerinage à Lourdes»… ce qui me semble en même temps une occasion de moquer ses convictions catholiques. Attaque proprement mesquine.
Je suggérerais plutôt à Frédéric Lefebvre de diriger ses regards vers tous les richissimes amis de Nicolas Sarkozy qui, pour leur part, préfèrent les détours touristiques dans les paradis fiscaux et la cohorte de tous ceux qui ont pèleriné à Vaduz.
Je ne pense pas que, contrairement à ce que prétend Frédéric Lefebvre, Ségolène Royal ait besoin d’une «aide psychologique»… Je pense plutôt, comme Juan de Sarkofrance, que c’est bien à Frédéric Lefebvre himself qu’il faudrait conseiller de se faire examiner.
Il devrait se souvenir en outre que qualifier systématiquement les opposants de «fous» a été l’apanage de… l’ex-Urss !
Une petite dernière pour la route : selon Frédéric Lefebvre, sa femme l’appellerait «Professeur Tournesol» parce «qu’il passerait son temps, dès qu’il le peut, à se tourner vers le soleil, les grands espaces, les grands horizons»…
OK… touche écolo. Mais ses «grands horizons» ne sont très certainement pas… intellectuels !