Bling bling Vs Bling ding

Publié le 21 avril 2009 par Oural

Le bling bling désigne à l’origine l’affichage très affirmé de bijoux imposants comme les longues chaînes, les croix ou les bracelets. Le bling bling est un des modes d’expression du rap américain et a été repris par certains rappeurs français.
Le terme est passé dans l’usage courant et définit une attitude qui consiste à montrer de façon provocante des signes extérieurs de richesse.
Le hip hop d’outre-atlantique joue sur les clichés des bijoux voyants , des villas avec piscine, des bimbos et du tuning hyper sophistiqué des voitures. Le monde politique et le monde des affaires se sont aussi essayé à la scénarisation du luxe et de la richesse. Par effet de mode ou pour véhiculer le message qu’il faut décomplexer la propriété et l’exhibition de ses attributs.

Avec la crise, le monde a changé. Si le luxe se porte toujours bien, il s’affiche moins. Et certains chefs d’États ou certaines stars des médias ont abandonné  les attitudes trop ostentatoires. En parallèle, un mouvement inverse au bling bling est en train de naître. Ce mouvement qu’on pourrait appeler le bling ding – expression utilisée par le rappeur français Rohff-  désigne un souci de cohérence entre le paraître ( vêtements simples, absence de bijoux tape à l’œil…) et les valeurs intérieures de l’individu.

Le bling ding est en train de faire flores. Ce retour au simple, à la spontanéité, à une sorte d’humilité vraie se concrétise autour de figures médiatiques fortes. Il a pris la figure d’Elie Domota pendant les grèves en Guadeloupe. Il s’incarne dans la lutte  des ouvriers de Continental ou de Caterpillar.
Le bling ding prend le visage de  Susan Boyle  la nouvelle star anglaise qui s’affirme comme l’anti bimbo mais dont la voix exceptionnelle crée un buzz Boyle hot à travers toute la planète.

Les agences de publicité et de marketing en ligne ont déjà compris les enjeux de ce mouvement contre le bling bling. Du côté des banques, la société générale fait la promotion de la diversité et des chargés de clientèles comme les vrais représentants de ses valeurs. Ils communiquent une autre image de la banque ternie par l’affaire Kerviel.
Du côté des mutuelles, c’est Malakoff Mederic qui sort du bois pour promouvoir des valeurs de partage et de solidarité en jouant sur le slogan « Et pour demain on fait quoi? » plus terre à terre , mesuré et proche des besoins de clients qui veulent être rassurés.