La formule n'est pas sans rappeler Manuscrits chez Léo Scheer, des manuscrits à lire avec cette différence qu'ici, ils ont déjà faits l'objet d'une sélection de la part des éditeurs à l'origine du site, avec un vrai contrat d'auteur et une publication papier qui se fera de toute façon. Mais, on ne se contente pas de donner son avis, on prend des risques, on mise de l'argent, on devient co-éditeurs à la hauteur de l'argent que l'on met sur la table: "Notre but est de relier les auteurs et les éditeurs aux lecteurs, avec la complicité des libraires, et nous avons comme diffuseur et distributeur les sociétés performantes du groupe Gallimard.
Pour chaque livre, un budget est déterminé en fonction du tirage, du nombre de pages, du format et des droits garantis à l'auteur. Chaque budget est divisé en mille millièmes, soit mille parts. L’investissement est limité entre 1 à 50 parts maximum par personne. Une fois le budget déterminé atteint (ce qui sera indiqué sur le site), plus personne ne pourra souscrire à ce texte. Souscrire une seule part vous permet de vivre cette expérience… Chaque projet, présélectionné par un comité, SERA DE TOUTE FACON ÉDITÉ comme stipulé dans le contrat avec l’auteur. Mais il vous est donné ici la possibilité de vivre avec nous cette belle aventure ! Pour votre participation financière en tant que co-éditeur, vous recevrez en hommage UN EXEMPLAIRE DU LIVRE DÉDICACÉ PAR L'AUTEUR. Vous pourrez en outre gagner de l’argent en fonction des ventes du livre sur lequel vous avez investi. De plus, si vous le souhaitez pour tous ces points et sans autre obligation : - Vous serez cité dans le livre comme co-éditeur. - Vous serez consulté pour l'argumentaire et la couverture du livre. - Vous serez informé en priorité des salons avec la présence de l'auteur et des dédicaces qu’il effectuera. - Vous recevrez tous les éléments pour que vous puissiez vous-même communiquer sur «votre» livre, comme les flyers, les dates importantes, la biographie de l’auteur, etc."
Simplissime, non? Il faut miser sur le bon cheval! C'est le propre de l'éditeur, non? Si vous misez sur le futur Musso ou Gavalda, c'est le jack-pot! Une bonne façon de rappeler que le métier d'éditeur est aussi un métier de "maquignon" (tous les grands éditeurs en sont) et que flairer la "bonne bête à concours" est une question de flair et d'intuition, on reconnaît bien là la patte provocatrice de Jean-Paul Bertrand! Car c'est bien joli l'internet où tout le monde est en mesure de devenir "éditeur virtuel", mais là c'est la vraie vie de l'édition, il faut sortir sa carte bleue. C'est bien la dimension du "publisher" anglo-saxon qui est en jeu ici.
Je trouve la démarche excellente. De plus, elle a le mérite aussi d'associer les libraires avec un jeu de surremises. Décidément, ils ont pensé à tout! Je suis absolument certain que cela va donner des idées à beaucoup d'autres! Alors, toujours prêt à devenir éditeur?
Beaucoup de succès aux Editeurs et aux Auteurs Associés et bonnes découvertes de lectures aux Lecteurs Associés!