Le directeur de BML, Steve Bohme, analyse la situation : selon lui, du fait de l'inflation, le marché du livre anglais a connu une baisse de régime et de valeur depuis 2004. « Même si nous avons réussi à assurer les achats de nos lecteurs, le montant de leurs dépenses a diminué », explique-t-il. Contrairement à ce qui s'est passé sur le marché étatsunien, où l'investissement s'est fait sur le long terme pour fidéliser au mieux les clients.
Pour le vice-président de PubTrack, les chiffres américains sont également plus agressifs face à la hausse des prix. Si l'ensemble du marché US a représenté 36,3 milliards $ l'an passé, il faut aussi prendre en compte le potentiel d'acheteurs des deux pays : en Angleterre, le marché du livre représente 2,3 milliards.
Cependant, les deux pays ont enregistré une chute l'an passé, de 6 % en volume pour les USA, mais 2,5 % en valeur, contre 4 % en Angleterre en volume et 6 % en valeur. Une tendance qui s'est poursuivie au cours du premier trimestre, et que les analystes mettent en rapport aussi avec le vieillissement démographique.
Les deux pays accuseraient le coup d'une population plus âgée, celle des baby-boomers, qui fait disparaître un grand pan des consommateurs potentiels, et ainsi baisser les chiffres de vente.