C'est devenu un truisme de bas étage, mais que voulez-vous, le cassoulet de ce midi a plombé la verve légère de votre serviteur : l'édition change. Elle mute. Et tenter de dresser un quadrant de ses orientations permet de savoir un peu mieux où l'on se situe dans ce nouvel univers. Le site Booksquare s'y est attelé et le résultat est assez intéressant : on y dégage donc quatre grandes orientations, et leurs interactions.
L'édition traditionnelle, celle qui passe par l'éditeur classique et la maison reconnue ou non, n'a cessé de se voir ballottée ; en permanence grignotée par les autres secteurs qui prennent leur essor, on ne sait plus réellement la définir tant les secteurs mitoyens empiètent sur ce qui était son domaine.
En cause, par exemple, l'apparition de la publication numérique, qui voit fleurir des maisons - et d'autres arrivent - qui se spécialisent dans la production de livres électroniques, ou encore de livres audio. Ce nouveau secteur - nouveau à l'échelle de l'édition justement, bien qu'il ait quelques années - cherche sa place et à asseoir sa fiabilité. Empruntant à l'édition traditionnelle, il est également repris par l'auto-édition.
Cette dernière ne connaissait voilà quelques années qu'un nombre réduit de solutions, notamment l'édition à compte d'auteur, vaste fumisterie pour certains contrats. Mais aujourd'hui, l'offre est non seulement plus riche, mais surtout, elle permet à l'auteur de ne plus se fendre le porte-monnaie en huit pour parvenir à éditer son livre. En vendant via des plateformes des versions électroniques, il préserve sa bourse, mais peut aussi profiter de la grande apparition de l'Impression à la Demande.
Cette technologie qui met à disposition des livres selon les besoins des lecteurs n'est pas seulement une économie de coûts dans l'impression ou le stockage : elle incarne aussi la petite révolution verte, que l'on retrouverait dans le principe des ebooks. D'ailleurs, certaines maisons françaises se penchent sérieusement sur ce principe et l'on comprend tout l'intérêt de ne plus imprimer 10.000 exemplaires d'un coup, mais bien uniquement en fonction des besoins...
Et vous, vous êtes où ?