Devant moi tant de barrières, face à moi cette grise carrière
Au visage si familier que la peur me fait faire des pas en arrière
La peur aussi de cette noirceur étendue devant mes yeux
Une vrai vie sans vie, une étincelle dans une ville en feu
L’envie de tout lâcher bien caché au fond de son regard marron-vert
Et cette âme fâchée prête à partir pourchasser le diable en Enfer
On pourrait lire dans ces vers les larmes tapis dans l’ombre
Les éclats de rire sous le soleil de Lomé ou son amour masqué sous les réverbères de Londres
Toujours alerte, paré à courir vu qu’un démon le course
Mais aussi pour tracer l’argent jusqu’à ce que son nom soit côté en bourse
Le visage pâle, fatigué par huit ans et demi de travail de fourmi
Dans divers boulots pourris tenus par divers idiots nourris par les fruits de l’infamie
Face à moi juste le dernier espoir d’extension du nom d’une partie de ma famille
Juste ma face et ma destinée qui peu à peu grille
Juste ma face qui veut qu’enfin ma destinée brille
Face à moi un esprit aux viscères pris par la colère
Une entité en symbiose avec son univers
Devant la dérive du monde il préfère contempler et se taire
Une âme attendant l’orage pour en être l’éclair