Terre glacée, peines enlacées
Plus rien ne bouge, les coeurs sont pétrifiés
Pères figés par des chaînes remplacés
Plus de couleur, pas de rouge, les veines sont vitrifiées
Mères dépassées, par leurs filles menacées
Un monde froid où la foi est terrassée
Les repères effacés, plus de trace
Plus de chemin, plus d’empreinte, seule la glace
Paysage beau et brillant, mais où le sourire fait mal
Un hommage au faux et scintillant tandis que conspire le sale
Dans ses mirages, la chaleur meurt, recouvert d’une neige qui ravit
Dont les ravages, l’ampleur, saisissent comme la mort abrège la vie
Un plaisir apparent qui tue les sentiments, les foudroie
Une saison qui prend l’insouciant dans une prison sans parois
Le désarroi permanent pour raison, atteinte à la foi
Des idées gelées amenant dans les maisons dédain des Lois
Moments lourds, délai trop court, le temps court
Heures d’hivers pour vies gâchées, futur charbon du Grand Four
Pleurs et dialogues de sourds, larmes d’aveugles, un pays silencieux
Où les sons de la confession sont cachés, sans pardon pour le consciencieux
Mécréance est reine dans la froideur de cette arène
Croyance à la peine que l’ennemi traine dans la boue au devant de la scène
Coeurs glacés, où sont amassés péchés en masse
Lande inhospitalière, insensible, sournoise, éméchée où le dogme trépasse