Comedy Central,

Publié le 20 avril 2009 par Didier Vincent


Imaginez que vous gardiez une bonne gorgée d'eau dans la bouche et qu'on vous fasse regarder une scène burlesque.
Eh bien, ça donne grosso modo, ça.
J'avais posté une publicité similaire plus glaireuse, la semaine dernière : "Atchoum"
Le slow motion et un air d'opéra : deux effets inverses. mais deux procédés identiques : scalpéliser le visage, rendre étranger le banal, animaliser le corps. Et dans les deux cas, ce n'est pas drôle. Ni même humoristique. La dilatation des émotions est une mise en abyme : c'est nous et ce n'est pas nous. L'effet ralenti accélère l'interrogation que nous portons sur l'animal que nous sommes. L'opéra batifole de cet oxymore humain, perdu entre ce rire, qui est son propre et ces gesticulations zygomatiques qui sont l'indigeste biologique en nous.
Rions.