Le champ politique français est réellement déplorable, ce n'est pas une nouveauté mais, à l'heure actuelle, tout ce petit monde se balance quelques palanquées d'insultes, d'insinuations relatives à d'éventuels troubles mentaux chez l'adversaire, ça fait les gros titres des
journaux, on en parle dans les blogs (la preuve), toujours ce vieux culte pour la petite phrase que l'on va décortiquer, analyser à n'en plus finir.
Des joutes politiques relativement puériles mais qui occupent et qui permettent presque d 'occulter le quotidien, le train train des saloperies concoctées dans l'arrière boutique sarkozienne ou la façon dont la crise financière mondiale continue d'être gérée (par un type dit de gauche par exemple).
Les dérapages verbaux de Sarkozy font le tour du monde et c'est à Kouchner le retourné de déminer le terrain, suivi immédiatement par l'éternel ministre de la culture Jack Lang, qui se languit des lambris ministériels.
Ces deux gugusses étaient des soutiens de Royal lors de la présidentielle, et ils font office d'artilleurs en chef pour Sarkozy. Lefebvre, toujours aussi outrancier, reste Lefebvre, personne n'attend de déclarations réfléchies de ce type et, à la limite, il est dans son rôle.
Il illustre à merveille la relation que le pouvoir UMP entretient avec les médias lorsqu'il qualifie Libération de tract , Pourtant Fredo, "sans liberté de blâmer, blah, blah". D'ailleurs le tract Libé n'est tout demême pas un brûlot révolutionnaire, tout transi qu'il est pour le directeur du FMI, qui certes, est toujours affilié au PS, mais n'a rien dun bolchevique.
D'ailleurs , que déclare ce cher Strauss Kahn pendant que ça s'agite dans le marigot ? Grosso modo, les plans de relance, ce n'et pas urgent, il faut assainir les banques avant tout. Et, ça passe relativement inaperçu.
Stauss Kahn, qui briguera peut être le trône élyséen raisonne toujours en bon petit soldat de la mondialisation heureuse. Les banques ont une énorme responsabilité dans cette crise, elles ne peuvent être aidées sans contreparties et surtout pas au détriment des intérêts communs. Alors, ok, elles sont les piliers du système économique actuel et leur effondrement éventuel entrainerait une crise encore plus profonde, mais on ne peut les soutenir aveuglément, faire comme si elles n'avaient aucune part dans la formation de ce cataclysme financier .
Pour en revenir au marigot français, l'affaire des collaboratrices de Royal, passées depuis avec armes et bagages à l'UMP, telles le Besson basique (un Besson qui nous pond une loi bien gerbante mais qu'on ne commente guère pour l'instant), ressort opportunément.
Les chiens aboient, le train UMPiste passe et les égoûts débordent