Discussions culinaires

A deux reprises récemment, j’ai eu l’occasion d’être autour d’une table avec Hubert de Lartigue.

Hubert, souvenez-vous, je vous en avais déjà parlé il y a bien longtemps, ici : http://zegatt.wordpress.com/2008/01/10/allez-voir-ailleurs-1/

Hubert fait partie de ces personnes avec qui une discussion n’est jamais anodine, et plus encore dès l’instant où elle touche à son travail artistique de peinture.

Discuter avec lui et observer ses œuvres, c’est comprendre que l’humanité se peint, ou pour être plus exact se dépeint, avec des courbes ; que finalement, si le mot même d’”humanité” est féminin, ce n’est pas pour rien ; que toute notre vie d’homme, mais également de créateur - quand l’imagination et la tentative artistique décident de s’en mêler - est une suite de marqueurs, un jalonnement de “premières”.

La “première”, c’est un amoncellement, une suite d’identités qui ont façonné la nôtre ; depuis celle qui nous a donné naissance, en passant par celle qui a éveillé notre esprit jouant tantôt à l’exciter tantôt à le façonner, celle qui la première a offert son corps au regard et celle qui l’a accordé au toucher, la première de l’enfantement, et ainsi de suite.

Ces quelques instants de discussion culinaire et créative, c’est cela : aborder les courbes du monde, aborder sa beauté. Et quand bien même Freud ou Sade viendraient s’introduire dans la conversation, au risque de faire grincer quelques dents - et vous savez que je ne m’en priverais pas -, ils ne sont mentionnés que pour la théorie.
La pratique, elle, c’est l’enfantement créatif.

Hubert aime les femmes, il le dit lui-même ; il est normal que nous aimions ses tableaux. Chapeau l’artiste, et merci pour ces quelques réflexions !

Pour les curieux, je vous rappelle que Hubert tient un site ici : Blog de Hubert de Lartigue