The bitch is dead. Voilà mes quatre mots en souvenir d’Eddie Britt. Car oui , elle va me manquer. Ce dont je me souviendrai d’elle ? La première fois qu’on l’a rencontré dans l’épisode pilot se chamaillant déjà avec Susan pour les beaux yeux de Mike Delfino. Cette première scène définissait déjà bien à quoi le personnage allait ressembler durant les cinq saisons qui l’ont suivi. Il y a eu sa période avec Carl, Mike amnésique et Carlos. Ses disputes épiques comme lors de la tempête ou plus délirant avec l’essaim d’abeilles la laissant difforme à cause d’une allergie. Elle nous aura fait rire notre Eddie et à certains moments elle était carrément la seule femme désespérée sur laquelle on pouvait se raccrocher. Je pense par exemple à la saison 3 où elle avait intégré le casting à plein temps au moment de la grossesse de Marcia Cross. Ces bons mots vont me manquer car les répliques d’Eddie étaient toujours piquantes, pleines d’ironie. Avec qui Susan va t’elle pouvoir se disputer maintenant ? Avec Katherine ? ça n’aurait pas la même saveur.
L’avoir en voix off tout au long de cet épisode était rafraîchissant. La verve d’Eddie est tellement meilleure que la guimauve servie à longueur de temps par Mary Alice. J’ai particulière aimé sa réplique avant de mourir « Susan Mayers, wrong again ». Elle est bien cruche Susan de lui dire que tout va bien se passer, deux secondes avant de mourir. Quelle gourde.
Les cinq histoires en souvenir d’Eddie n’était pas grandiose mais un classique des funérailles. Chaque personnage se souvient d’un moment marquant qu’il a passé avec la défunte. On avait eu le même procédé lors de la mort d’Irv dans Everwood. Ma préférence va à la soirée entre Gabi et Eddie faisant un concours de la plus séductrice. C’était à la fois fun, sexy et aussi touchant avec Eddie parle du temps qui passe et de sa propre mort. Les autres histoires sont elles, plus ou moins insignifiantes même si c’était sympa de revoir Eddie une dernière fois en compagnie de Bree, Lynette, Susan et Madame McCluskey. Finalement on en apprend plus sur Karen que sur Eddie. J’avais un vague souvenir de la mort de son fils, on avait déjà abordé le sujet me semble t’il. Mais c’était une bonne idée d’en reparler.
On revoit également Travers désormais l’université. On peut comprendre sa réaction, sa mère ne s’est jamais beaucoup occupée de lui. Mais peut importe c’était sa mère. Rependre les cendres d’Eddie dans tout Wisteria lane était l’idéal. Ainsi elle flottera à tout jamais dans l’air et pourra regarder ses amies/ ennemies de là haut comme Marie Alice le fait et bien se foutre de leur gueule face à leurs déboires futurs. J’aurai même envie de l’entendre en voix off pour le reste de la série, mais vu les rapports entre Nicolette Sheridan et la production cela ne sera malheureusement pas possible.
Au final, soyons sincère ce n’est pas vraiment un très grand épisode. Il ressemble au piteux centième dans sa construction. Il est avant tout un épisode inoubliable car il marque la fin d’un des personnages emblématiques de la série. Plus que le 5 ans plus tard, la mort d’Eddie est le vrai tournant de la série. S’il y a eu des départs, des morts et des psychopathes, ceux ci ce sont toujours fait sur le dos des personnages secondaires. Eddie l’était également d’une certaine façon mais au fur et à mesure elle a su se faire un place dans le cœur des téléspectateurs. Evidemment au cours des 5 saisons, j’ai aussi râlé sur Eddie mais elle est toujours resté égale à elle même, une vampe comme les soaps prime time en ont besoin. Sans ce type de personnages, ce genre de série est beaucoup moins amusant.
Eddie a peut être disparu, mais elle ne sera pas oubliée. Elle rejoint ainsi Alexis Colby, Julie Cooper et d’autres au panthéon des garces de séries télés.