La suite d’une comédie populaire, de type pastiche. La description n’avait pas de quoi m’allécher. Pourtant, à défaut de mieux, j’ai décidé de découvrir qui est ce fameux OSS 117 – oui, je n’avais pas vu Le Caire nid d’espion. Eh bien, je ne regrette pas ce choix : Rio ne répond plus s’avère une comédie plaisante de tous points de vue !
Note :
Douze ans après Le Caire, OSS 117 doit retrouver un microfilm compromettant pour l'Etat français, à Rio de Janeiro. Il se retrouve alors à faire équipe avec une séduisante lieutenant-colonel du Mossad afin de capturer un nazi maître-chanteur. Tout un programme ! Surtout lorsque l’on sait que Hubert Bonisseur de la Bath est antisémite, raciste, homophobe et misogyne à souhait.
Dans ce film, Michel Hazanavicius fait plus qu’égratigner le mythe de l’agent secret : il ridiculise le chauvinisme et le dédain français. Pour résumer, nous ne comprenons rien à l’anglais, sommes étroits d’esprit et nous croyons supérieurs aux autres pays. Les critiques sont bien amenées et finalement assez fines.
Il en est de même pour les dialogues, toujours à propos et finalement assez sophistiqués. Les tirades sont cocasses et subtiles, mais sans trop paraître artificielles. Les gags fusent. Dans le lot, certains tombent à l’eau, mais une majorité amusent, réjouissent ou, même, font rire à gorge déployée. Après, il faut avouer que Jean Dujardin tient le film sur ses seules épaules. Chacune de ses mimiques sont amusantes. Je n’en dirais pas tant de Louise Monot, dont le jeu m’est apparu des plus faux – même si elle est censée jouer la femme forte mais un brin offusquée.
Niveau mise en scène, c’est très agréable à regarder : bien rythmé, bien réalisé et le film joue avec les codes des années 1960, notamment les split screen. La scène où tous les agents secrets appellent un collègue, pour laquelle une quinzaine de téléphones sont filmés, symbolise bien ce jeu avec les écrans. En bref, une bonne comédie pour se détendre !