Ils sont à la communication ce que la "télé poubelle" est à la télévision. La lamentable histoire de Damian Mc Bride, « directeur de la stratégie » (!) du premier ministre travailliste anglais Gordon Brown, alias « Mc Poison », contraint de démissionner après la révélation par la presse des courriels diffamatoires qu’il préparait pour déstabiliser les conservateurs attire l’attention sur un nouveau métier de l’ombre : « Crises Maker ».
Le « Crises Maker » est le produit de l'expansion des relations publiques, des techniques de communication et de manipulation appliquées à la politique et d'un profond et inavouable désir de s'inspirer de la fameuse loi du "tous les moyens sont bons pour..." rester au pouvoir, discréditer un adversaire, un concurrent... Variante modernisée du traditionnel « corbeau » des petites villes de province, envers négatif ou enfant naturel du « spin doctor », voici le « fear doctor »…
Le « Crises Maker » rédige des pourriels, variété insane des courriels et travaille avec l’arme redoutable de la rumeur. Il compte sur l’énorme pouvoir de dissémination – de contamination en l’occurrence – qu’offre Internet.
Le métier n’est peut-être pas appelé à un « brillant » (le mot sans doute ne convient pas) avenir mais il compte déjà ses spécialistes qui s’activent sur les différents champs de bataille : la politique, l’économie, les affaires… Objectif : détruire les réputations par empoisonnement de l’atmosphère médiatique.
Heureusement, les « Crises Makers » sont des apprentis sorciers qui ne maîtrisent pas toujours leur art. Ils fabriquent des bombes médiatiques ou plus modestement des boules puantes qui leur explosent parfois à la figure. Avec l'inévitable odeur.